67 % des cadres envisagent d’utiliser l’IA pour décrocher leur prochain poste

L’IA générative ne se limite plus aux assistants virtuels et aux outils de création de contenu. Désormais, elle s’immisce même dans la recherche d’emploi, modifiant les pratiques des cadres en quête de nouvelles opportunités. Entre gain de temps et nécessité de personnalisation, l’outil s’impose comme un allié, mais pas sans réserve.

Il fut un temps où rédiger une lettre de motivation relevait d’un exercice de style fastidieux. Aujourd’hui, certains cadres préfèrent confier cette tâche à une intelligence artificielle. Une tendance en plein essor, comme le révèle une récente étude de l’Apec : 67 % des cadres prévoient d’intégrer l’IA générative (IAg) dans leur prochaine recherche d’emploi. Pour les moins de 35 ans, cette proportion grimpe à 75 %.

Si les bénéfices attendus restent sujets à débat avant usage, l’expérience change souvent la donne. Parmi ceux qui ont déjà utilisé l’IAg, 94 % rapportent un gain de temps significatif, et 72 % estiment que leurs candidatures ont gagné en qualité. L’outil est principalement sollicité pour rédiger des lettres de motivation (84 %), optimiser des CV (75 %) et préparer des entretiens. Loin de remplacer l’humain, l’IA agit comme un facilitateur, aidant à structurer des idées et à surmonter l’angoisse de la page blanche.

Un levier d’efficacité, mais pas une solution clé en main

L’usage de l’IA générative dans la recherche d’emploi ne se limite pas à une simple délégation de tâches. Les cadres interrogés reconnaissent que l’outil nécessite un travail de personnalisation. Si l’IA peut suggérer des formulations percutantes ou repérer des mots-clés essentiels pour franchir les filtres des ATS (Applicant Tracking Systems), elle ne remplace pas une réflexion humaine approfondie. Ainsi, 77 % des utilisateurs déclarent avoir ajusté manuellement le contenu généré avant envoi.

L’adaptation des candidatures en fonction des postes ciblés est l’un des atouts mis en avant. En quelques minutes, un candidat peut obtenir une version remaniée de son CV ou de sa lettre, avec une mise en avant plus stratégique de ses compétences. Cependant, la mise en récit d’une expérience professionnelle, souvent empreinte de nuances et de subtilités, reste un défi que l’IA ne saurait relever seule.

Entre promesses et lacunes, un besoin d’accompagnement

Si l’IAg s’impose comme un outil efficace, son intégration dans les pratiques professionnelles reste inégale. Deux tiers des cadres expriment le souhait d’être formés à son usage, mais seuls 19 % ont déjà bénéficié d’un accompagnement en entreprise. L’Apec identifie ce besoin et entend jouer un rôle dans cette transition numérique, en proposant des ressources adaptées.