Vrroom lance une plateforme culturelle et événementielle en métavers

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ToulÉco

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Le créateur d’événements immersifs en réalité virtuelle Vrroom, basé à Perpignan, lève 1,5 million d’euros pour lancer le prototype de sa plateforme dès fin 2022. Pour démocratiser les productions culturelles ou sportives, la start-up prévoit un deuxième financement de 30 millions d’euros au second semestre.

Devenir le « YouTube du métavers ». C’est l’ambition de la start-up catalane Vrroom, créatrice d’événements immersifs en réalité virtuelle. Elle lève 1,5 million d’euros auprès de Bpifrance, du Crédit Agricole Sud Méditerranée, de la Société Générale, d’Airbus Développement et du Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée, pour lancer sa propre plateforme dès fin 2022.

Spectacles hybrides, arts de la scène, festivals culturels ou événements sportifs… L’entreprise basée dans les Pyrénées-Orientales souhaite créer des environnements en 3D pour ce type de manifestations. « Notre plateforme permettra à n’importe qui de pouvoir créer son spectacle en ligne via une palette d’outils et de le monétiser à l’infini », explique Louis Cacciuttolo, président de Vrroom et ex-vice-président de THX, société de George Lucas à San Francisco.

Parmi ses clients, la start-up compte déjà Roland Garros, les concerts Notre-Dame et Oxymore de Jean-Michel Jarre, la Biennale de Venise ou encore le festival South by Southwest, à Austin (Texas). Vrroom a également bénéficié d’avances remboursables ainsi que des subventions de la Région Occitanie, de Bpifrance et de la Caisse des dépôts, pour un total de 1,3 million d’euros.

Cinquante recrutements prévus

En attendant sa propre plateforme, les productions de Vrroom sont diffusées à travers des plateformes étrangères comme Sandbox VR (Californie) et l’application américaine de réalité virtuelle sociale VRChat. Actuellement américaines ou chinoises, ces plateformes posent la question de souveraineté dans cette nouvelle technologie qu’est le métavers. « Cela pose deux difficultés : des fonctionnalités limitées et un risque de voir les données captées », indique Bastien Bouchut, directeur financier de Vrroom. « Il faut développer un environnement français et européen. Il y a un enjeu stratégique de souveraineté dans le métavers, lié à la protection des données et à la lutte contre la cybercriminalité. »

Car les ambitions de la start-up ne s’arrêtent pas là. Son autre objectif : démocratiser les productions culturelles ou sportives. Pour cela, Vrroom a déjà programmé une seconde levée d’environ 30 millions d’euros au deuxième semestre. Elle lui permettra de financer la R&D d’une nouvelle version de la future plateforme en ajoutant du gaming, un réseau social ou encore des NFT (jeton non-fongible). Cinquante recrutements sont ainsi prévus dans l’intelligence artificielle et les technologies haptiques (casques de réalité virtuelle). Elle prévoit également l’acquisition de start-up spécialisées dans le multimédia (image, son, animation, création d’avatars). Créée en 2018, Vrroom emploie aujourd’hui douze salariés et vise un chiffre d’affaires de 1,2 million en 2022, soit le double de 2021.
Sarah Nguyen Cao Khuong

Sur la photo : La société Vrroom veut notamment créer des environnement 3D pour les spectacles. Crédit : Vrroom.