Suite à la création de la région Occitanie, la nouvelle agence régionale développement économique voit le jour. Elle sera dirigée par Thomas Bascaules, ancien directeur d’Altran Sud-Ouest et devrait porter son effort sur l’accompagnement des jeunes pousses.
Annoncée depuis plusieurs mois, la fusion des agences régionales en charge du développement économique en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon va enfin avoir lieu. Un vaste chantier qui va notamment occuper les cinq agences côté LR, contre une seule en MP. Mais désormais, Madeeli, Transferts LR, Invest Sud de France, Synersud et LR Set, ne devraient plus parler que d’une seule voix. Surtout, les 170 agents rattachés à ces différentes entités, seront réunis sous une seule et unique bannière, a annoncé hier Carole Delga.
Si le nom de la future « super » agence n’est pas encore connu, « il sera dévoilé début 2018 » » a promis la présidente de région, on connait néanmoins son budget de fonctionnement, 30 millions d’euros, et le nom de son directeur. Thomas Bascaules, 42 ans, ancien directeur d’Altran Sud-Ouest en portera la responsabilité. Il a débuté sa carrière en tant que commercial il y dix-huit ans au sein de la société Realix, puis a accompli le reste de sa carrière au sein d’Altran Sud-Ouest au point d’en devenir responsable régional en 2013. « L’objectif est d’avoir une meilleure visibilité et que les démarches pour les entreprises soient plus rapides », explique Carole Delga qui reconnaît avoir reçu « près de quatre-vingt candidatures pour le poste de directeur régional ».
Deux nouveaux dispositifs d’aides aux entreprises
La Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée a prévu d’investir 2 milliards d’euros d’ici 2020 pour aider quelque 7200 entreprises du territoire. Sa nouvelle agence régionale de développement économique et d’innovation fixera le cap et mettra en œuvre la stratégie de la collectivité. « Elle doit être un acteur de proximité », plaide Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région en charge du développement économique, de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. « Il faut qu’elle soit efficace et utile, et être en phase avec les attentes des acteurs du territoire, qu’ils soient artisans ou commerçants. »
Le dispositif de la politique économique régionale va s’articuler notamment autour de nouvelles aides, comme le pass Occitanie. Destiné aux sociétés de moins de cinquante salariés, il permettra d’octroyer des aides inférieures à 40.000 euros. « On s’engage à traiter le dossier en moins de quatre-vingt jours », avance Carole Delga. Enfin, le contrat Occitanie s’adressera plus particulièrement aux PME, ETI voire des grandes entreprises en quête d’investissements sur des volumes supérieurs à 40.000 euros. Autre nouveauté : les aides pour les start-up. Elles se déclinent en trois programmes, Emergence, Amorçage, Accélération. « Il s’agit de faire émerger les leaders de demain », explique Marie-Thérèse Mercier, conseillère régionale de l’Hérault.
Philippe Font