Qui tiendra tête aux IA qui dévorent les données comme un feu mal maîtrisé ? Le 25 février 2025, depuis Toulouse, akawan a dévoilé Bosl.ai, une riposte taillée pour enrayer cette voracité silencieuse. Une solution occitane qui mise sur le concret pour contrer les fuites incontrôlées et les dépendances technologiques, et qui trace sa route loin des courants dominants.
Bosl.ai s’attaque au phénomène du shadow AI – ces logiciels qui s’invitent dans les entreprises quand les employés, faute de mieux, cherchent des solutions rapides, exposant parfois des données sensibles à des serveurs lointains. Sa méthode : anonymiser les données avant qu’elles ne croisent les IA du marché, en respectant le RGPD. L’objectif ? Protéger la propriété intellectuelle, souvent siphonnée par des géants américains ou chinois, un danger trop longtemps sous-estimé.
Deux voies sont proposées. Une première, via un abonnement, ouvre l’accès à des modèles d’IA existants, une solution économique face aux options plus dispendieuses. Une seconde, Bosl.ai ECO – Ethique, Confidentiel, Optimisé –, mise sur un modèle interne, isolé des regards extérieurs, avec une gestion locale des ressources présentée comme plus sobre. Les usages évoqués sont ancrés dans le quotidien : rédiger un courriel sans dévoiler de données personnelles, reformuler un document interne, ou masquer des éléments confidentiels, qu’il s’agisse de projets ou de bilans comptables. À 12 € par mois et par utilisateur, en ligne ou sur site, l’offre se veut accessible, portée par un savoir-faire toulousain.
Une voix dans le tumulte
Frédéric Laplagne, président d’akawan, appuie cette démarche sur une décennie d’expérience. « Bosl.ai est bien plus qu’une simple solution d’IA. C’est une réponse aux besoins urgents des entreprises : souveraineté, sécurité, efficacité et responsabilité écologique », explique-t-il, dessinant les contours d’un projet qui cherche à se démarquer. Il ajoute : « En choisissant Bosl.ai, les entreprises non seulement reprennent le contrôle de leurs données et se libèrent des solutions outre-Atlantique, mais contribuent également à une approche plus durable en réduisant leur empreinte carbone grâce à une gestion locale et optimisée des ressources. » Des mots qui portent une vision, ancrée dans une gestion locale et durable.
Une équation à résoudre
Bosl.ai peut-il rivaliser avec les géants du numérique ? Akawan invite à découvrir son approche en ligne, avec la retenue de qui sait que les promesses ne valent que par leurs preuves. Car le doute persiste : anonymiser les données et prôner la souveraineté suffiront-ils dans un jeu où les règles sont écrites ailleurs ?
Sur la photo: Cyril Caritey, co-fondateur d’akawan, et Frédéric Laplagne, président d’akawan (Source Akawan ©DR).