Caremitou, qui scrute les reins et le foie des félins depuis Montpellier, a été racheté par Invoxia le 10 mars 2025. Sous cette bannière nouvelle, le bac connecté ne se borne plus à prévenir : il ambitionne de prédire. Et si nos tyrans à moustaches nous parlaient enfin ?
Invoxia n’a pas attendu que les souris dansent pour agir. Fort d’une année 2024 où ses revenus dans la santé animale ont explosé – multipliés par dix, avec un coup de maître aux États-Unis –, l’entreprise a officialisé le rachat de Caremitou le 10 mars 2025. Trois millions d’euros seront injectés d’ici 2027, une dizaine de cerveaux recrutés dès cette année, et dès le deuxième trimestre, le logo Invoxia trônera sur les bacs. « Cette acquisition reflète notre ambition d’investir pour offrir des solutions toujours plus performantes dans le domaine de la santé animale connectée », tonne Clément Moreau, directeur général d’Invoxia.
Caremitou, le Devin Discret
Qu’apporte Caremitou à cette danse ? Un bac à litière qui voit plus loin que le bout de sa pelle. Né d’un flirt entre l’école vétérinaire de Toulouse et une startup montpelliéraine, il scrute diabète, insuffisance rénale ou troubles hépatiques grâce à des capteurs malins. Plus de 200 chats l’ont adopté, les vétérinaires l’ont béni : l’objet trivial devient un éclaireur de santé. Sous la houlette d’Invoxia, il vise plus haut. Philippe Daurenjou, son créateur désormais pilote santé animale chez Invoxia, ne cache pas son jeu : « Cette acquisition illustre notre volonté commune de répondre aux enjeux liés au bien-être et à la santé des animaux de compagnie en adoptant une approche non-invasive. Aujourd’hui, elle est préventive et sera prédictive demain. » Préventive aujourd’hui, prophétique demain : voilà qui donne des frissons.
L’Horizon en Vue
Alors, que nous chuchote cette alliance ? Que nos compagnons à quatre pattes, ces tyrans silencieux de nos foyers, pourraient gagner des vies supplémentaires grâce à des machines qui parlent leur langage. En Occitanie, où les idées bouillonne sans faire de bruit, ce rachat sonne comme une évidence : les idées d’ici savent griffer à l’international.