Toulouse. Medinbox lève des fonds pour rester au premier plan

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ToulÉco

L’entreprise toulousaine, qui développe une solution intégrée et intelligente de gestion des images en bloc opératoire et en salles d’interventions médicales, a réalisé cette année sa première levée de fonds. Depuis 2020, Medinbox s’industrialise et continue de s’internationaliser.

Depuis quelques années, Medinbox fait un carton. La société, née en 2010, développe une solution de gestion des images en bloc opératoire et en salles d’interventions médicales. Entre 2022 et 2023, son chiffre d’affaires est passé de 3,8 à 5,7 millions d’euros, et elle a vendu un peu plus de 500 de ses systèmes vidéo [1] à travers le globe. Pour poursuivre son développement, elle a clôturé cette année sa première levée de fonds. « Depuis 2020, nos systèmes sont distribués par le groupe international pharmaceutique Abbot. Cela nous fait passer à une autre échelle, industrielle. Nous avons un très gros client, ce qui est très bien, mais nous en sommes dépendants. Nous nous sommes lancés à la mi-2023 dans une levée de fonds afin de continuer de grandir internationalement et de trouver d’autres clients de poids », explique Nicolas Gausserand, dirigeant de Medinbox.

Cette année, la société médicale a ainsi annoncé l’entrée à son capital du fonds parisien Arbevel et des fonds locaux Irdi Capital Investissement et GSO Innovation [2]. Le montant de la levée est tenu secret.

Une société médicale présente aussi aux États-Unis

Le succès de Medinbox s’explique avant tout par « l’utilisation de plus en plus démocratisée » de la vidéo dans les blocs opératoires. « Au départ, c’était une utilisation surtout éducative dans le cadre des études de médecine. Mais, de plus en plus, et surtout après la crise sanitaire, le monde médical a compris que la vidéo pouvait permettre du conseil et de la collaboration à distance entre médecins [3]. Le distanciel permet de faire de la coopération en gagnant du temps et de l’argent. Nous sommes présents dans de nombreux services différents (radiologie interventionnelle, cardiologie, etc.) », détaille Nicolas Gausserand.

La levée de fonds devrait permettre à l’entreprise toulousaine de « moderniser encore sa solution », qui intègre par exemple désormais de l’intelligence artificielle pour la génération de comptes-rendus médicaux. Mais elle va surtout l’aider à embaucher « plus d’une dizaine de nouveaux collaborateurs » en France et aux États-Unis [4]. À terme, la société médicale, qui assemble sa solution à Toulouse à proximité du canal du Midi, aimerait ouvrir une ligne de production aux États-Unis pour « des raisons de praticité mais aussi d’économies d’énergie ».
Matthias Hardoy

Sur la photo : Annabelle et Nicolas Gausserand, les dirigeants de Medinbox, au siège de la société, rue Croix-Baragnon, à Toulouse. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.

Notes

[1] Vendu par le biais d’une licence à l’abonnement.

[2] Le fonds Grand Sud-Ouest du Crédit Agricole.

[3] Medinbox a aussi une solution plus légère, le Medinbox Air, qui peut être utilisée dans un cadre d’opérations humanitaires.

[4] Medinbox a une quarantaine de salariés en Europe – un en Belgique, le reste à Toulouse – et désormais un peu plus de cinq salariés aux États-Unis.