Bonx, la jeune pousse toulousaine fondée en 2022, vient de boucler une levée de fonds de 1,1 million d’euros, annonçant ses ambitions de révolutionner les ERP dans l’industrie manufacturière. En misant sur l’intelligence artificielle, la startup vise à résoudre les problèmes récurrents des systèmes traditionnels, perçus comme rigides et complexes.
Dans un secteur souvent dominé par des géants, Bonx parvient à se frayer un chemin en s’attaquant à l’un des principaux casse-têtes des PME industrielles : la gestion des opérations manufacturières. Contrairement aux ERP traditionnels, souvent perçus comme figés et difficiles à intégrer, la société fondée par Rémi Bèges et Alexandre Barroux a conçu une solution modulable et adaptable. Grâce à l’utilisation des LLM (Large Language Models), Bonx propose un ERP qui s’ajuste en temps réel aux besoins des entreprises, tout en assurant une intégration fluide avec les systèmes déjà en place, qu’il s’agisse de logiciels financiers ou de CRM.
Cette approche innovante séduit déjà des partenaires de poids, à l’image de Maillecotech, fournisseur de Décathlon. Romaric Duretz, directeur général de l’entreprise, explique : « Nous avons exploré des solutions internes, mais pour aller plus loin, il nous fallait un système que nous pourrions modeler à nos besoins spécifiques ». Bonx semble ainsi répondre à une problématique souvent soulevée dans le secteur : la difficulté d’adopter un ERP capable de s’adapter aux particularités de chaque entreprise.
Avec cette levée de fonds en préamorçage, dirigée par Dynamo Ventures, la startup toulousaine entend renforcer son équipe et améliorer son produit, déjà présenté comme un outil de « best-of-breed ». En effet, Rémi Bèges, co-fondateur et directeur technique, souligne l’importance de proposer une solution qui « permet aux entreprises d’adopter les meilleurs outils sans être enfermées dans un écosystème unique ».
Pourtant, le pari est de taille. Si l’industrie reconnaît la nécessité de solutions agiles et évolutives, les PME restent parfois réticentes face aux nouvelles technologies. Bonx devra donc convaincre au-delà de ses premiers partenaires et s’imposer comme un acteur clé du paysage manufacturier européen. L’Occitanie, hub d’innovation numérique, pourrait constituer un terreau fertile pour cette ambition, mais la concurrence s’intensifie.
Alors que la jeune pousse regarde déjà vers l’Europe, la véritable question qui demeure est de savoir si les PME industrielles sauront saisir cette opportunité technologique, ou si elles resteront attachées aux solutions plus traditionnelles.