Sim&Cure lève 10 millions pour muscler sa stratégie dans le neurovasculaire

Avec un financement mené par Elaia et IT Translation Investissement, la medtech montpelliéraine entend accélérer sa R&D, étendre son logiciel de simulation d’anévrismes à l’international et pousser son approche personnalisée jusqu’au bloc opératoire.

Le 3 décembre 2025, Sim&Cure a annoncé la levée de 10 millions d’euros. Derrière la formule financière se dessine un projet bien plus concret qu’une simple extension de série : accélérer la diffusion mondiale de ses logiciels dédiés aux procédures neurovasculaires, renforcer la R&D et étoffer les équipes commerciales. L’entreprise vise notamment une expansion en Chine et dans la zone Asie Pacifique, un terrain stratégique pour ses technologies d’imagerie médicale.

Elaia et IT Translation Investissement, partenaires de la première heure, rempilent aux côtés d’IRDI Capital Investissement, SWEN Capital Partners, Sofilaro, Tudigo et Holnest. Un signe de continuité que Mathieu Sanchez, CEO et cofondateur, résume en une phrase qui en dit long : « Ce financement est un témoignage de la confiance de nos investisseurs, qui nous accompagnent depuis le début. » Une confiance payée sur pièces, portée par l’ambition de « promouvoir une approche préventive et personnalisée » dans la prise en charge des anévrismes cérébraux.

Car le problème demeure : malgré les progrès de l’imagerie et des techniques interventionnelles, les anévrismes restent trop souvent diagnostiqués tardivement, parfois après rupture. Sim&Cure répond par le logiciel. Son produit phare, Sim&Size, crée un jumeau numérique du patient pour simuler différentes options de traitement avant l’intervention. Plus de 45 pays l’utilisent déjà, avec plus de 35 000 planifications réalisées et plus de 700 professionnels impliqués. L’entreprise décline aussi sa technologie en formation avec Sim&Train et mise sur l’IA avec Sim&Predict, outil de détection automatique des anévrismes.

Une levée de fonds n’est qu’un moyen. La suite, elle, se joue au bloc opératoire, devant les écrans. Là où un double numérique peut parfois changer la donne.