Ancienne Ministre et Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Carole Delga affirme dans cet entretien que les 13 départements de la région bénéficieront d’une implantation de l’école régionale du numérique et que ce n’est pas à la Région d’imposer la fusion des deux entités French Tech occitanes.
- Quels sont les principaux chantiers qui vont être lancés à partir de 2018 dans le domaine du numérique ?
Carole Delga : Comme nous le faisons depuis bientôt deux ans, il faudra animer, fédérer et développer l’écosystème qui fait la richesse de notre filière numérique et l’attractivité de notre région. Avec deux clusters, une vallée des objets connectés, deux métropoles labellisées French Tech et des acteurs internationaux de premier plan, nous sommes indéniablement la région du numérique. Notre rôle est donc de faire se rencontrer tous ces acteurs, nos talents, nos pépites régionales, pour créer des synergies, des perspectives nouvelles pour l’avenir. Il faut pouvoir accompagner nos entreprises dans la transformation numérique, sur tous les territoires. لعبة على الانترنت C’est d’ailleurs un pilier de notre nouveau schéma régional pour le développement économique, l’innovation et l’internationalisation adopté cette année. Pour cela, nous misons par exemple sur le développement des usages avec le renforcement du très haut débit et du numérique éducatif. Au titre de notre stratégie numérique éducative, nous poursuivrons nos efforts pour développer le réseau de lycées labellisés « numérique ». Première Fab Région de France, nous accueillerons en 2018 le FAB14 à Toulouse, événement international de premier plan dédié à l’univers Fab Lab. موقع مراهنات رياضية Nous travaillerons également à la préfiguration de la Cité des Startups de Toulouse et poursuivrons les réflexions concernant la création d’une Cité de l’économie de demain à Montpellier. Deux outils qui pourront jouer un rôle déterminant dans la structuration de notre écosystème et l’accompagnement de nos jeunes pousses.
- Quel est le rôle de l’école régionale du numérique et dans combien de lieu sera-t-elle implantée à l’avenir ?
Carole Delga : L’école régionale du numérique est justement un élément central de notre projet pour une région innovante et tournée vers l’avenir. Car le véritable enjeu pour le développement d’un territoire, c’est l’emploi. بيت ٣٦٥ Et nous savons que d’ici 2020, 90% des métiers nécessiteront des compétences en numérique. C’est donc aujourd’hui qu’il faut agir, pour former les talents de demain, qui permettront à nos entreprises de créer de nouveaux produits, de proposer de nouveaux services, d’imaginer de nouveaux procédés… Nous avons donc décidé d’étoffer notre offre de formations dans ce secteur à fort potentiel d’emploi, en particulier dans notre région où le numérique est une filière d’avenir avec 16 500 entreprises et plus de 63 600 emplois. L’Ecole régionale du numérique propose du sur-mesure, des formations innovantes, qualifiantes, de proximité et adaptées aux besoins en compétences des entreprises locales. Et les résultats sont au rendez-vous. Nous enregistrons près de 80% de sorties positives, c’est un véritable tremplin vers l’emploi ! Quant à l’avenir, avec la création de 4 nouvelles antennes dans l’Aveyron, le Tarn-et-Garonne, le Lot et l’Ariège, l’ERN sera opérationnelle dans tous les départements de notre région d’ici fin 2017 comme je m’y étais engagée.
- La Région Occitanie est la seule (avec Rhône-Alpes/Auvergne : Lyon et Grenoble) à disposer de deux métropoles labellisées French Tech : est-ce un atout où les deux structures sont-elles appelées à fusionner à terme (comme les clusters French South Digital et Digital Place) ?
Carole Delga : Je serais tentée de vous répondre que la réponse est dans la question… Nous sommes en effet l’une des deux seules régions à compter deux métropoles labellisées French Tech. Mais nous disposons aussi d’un réseau thématique labélisé dans les Hautes-Pyrénées. C’est un atout, c’est indéniable ! Cela témoigne une fois encore de la richesse de notre écosystème et démontre que chacun peut trouver sa place et contribuer à cette formidable dynamique régionale. C’est en tout cas l’objectif que nous poursuivons, pour permettre à nos entreprises, nos clusters, nos startups, nos FabLabs, nos laboratoires, de bénéficier des possibilités offertes par un tel environnement économique, l’un des plus dynamiques au niveau national. Quant à une éventuelle fusion, je ne pense pas que ce soit à la Région d’en décider. Je pense qu’il y a des synergies et des complémentarités à développer entre les French Tech de Toulouse et de Montpellier. Rassemblons-nous, travaillons ensemble, mutualisons nos forces, c’est la seule méthode que je connaisse, et la seule qui fonctionne.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news
Crédit photo : Emmanuel Grimault – Région Occitanie