D’ici quelques mois, les murs du futur immeuble qui abritera l’IoT Valley sortira de terre. Dans le même temps, la structure qui abrite des start-up spécialisées dans les objets connectés continue d’attirer des PME et des grandes entreprises intéressées par leur technologie.
Plus que jamais l’IoT Valley veut devenir la référence mondiale de l’internet des objets. Emmené par la locomotive Sigfox, la société de Ludovic Le Moan est leader sur son marché et emploie près de 400 salariés dans le monde dont 250 à Labège, l’IoT Valley attire de nombreuses start-up mais également des grands comptes séduits par l’agilité des jeunes pousses.
Le projet immobilier qui devrait permettre à l’IoT de s’asseoir définitivement et durablement dans le paysage des objets connectés prend également forme. Actuellement installé sur 13.000 m² et trois bâtiments différents, l’IoT Valley abrite une cinquantaine de sociétés et revendique près de 700 salariés. Lancé depuis deux ans ans, le projet immobilier de 85.000 m² a été conçu pour abriter sur un site unique l’ensemble de l’écosystème de l’Iot Valley. « Dans quelques semaines, nous devrions déposer le permis de construire. Le premier coup de pioche est prévu pour mi 2018 et une ouverture du premier bâtiment fin 2019 », explique Nathalie Fabre, directrice du projet immobilier.
Toulouse veut être le trait d’union entre Bordeaux et Montpellier
Au total, le projet conçu par l’architecte Jean-Paul Viguier, connu à Toulouse pour avoir réalisé l’Oncopole et le Muséum d’histoire naturelle, s’étend sur 85.000 m² et sera installé sur l’ancien terrain de Sanofi, dont le Sicoval veut faire un pôle dédié au numérique. L’école Studialis, un des leader européen et mondial de l’enseignement supérieur privé, a déjà prévu d’ouvrir une antenne. Le premier bâtiment de 22.000 m², dont le coût de 50 millions d’euros est financé à moitié par la Région, abritera sur près de 9000 m² Sigfox, et les autres start-up sur 10.000 m².
La réalisation du reste du campus s’étendra ensuite sur une dizaine d’années selon Nathalie Fabre. « Nous voulons être le trait d’union entre Bordeaux et Montpellier », explique encore Ludovic Le Moan. Un objectif auquel de nombreuses grandes sociétés semblent répondre : si le département innovation de la SNCF a installé ses bureaux au sein de l’IoT Valley 1 depuis de nombreuses années, de nouveaux partenaires font leur arrivée : CGI, Capgemini, Daher mais aussi PulseLarsen et Carmila qui gère la valorisation des centres-commerciaux Carrefour.
Philippe Font