Comment les « business angels » et autres « venture capitalits » font-ils désormais le tri ? Les réponses de Patice Cazalas, Délégué Général de Capitole Angels, à l’issue de leur dernière réunion de février 2018, à la Cantine de la rue d’Aubuisson.
- Les « business angels » et les « venture capitalits » français ne se sont-ils pas trop trompés ?
Patrice Cazalas : Le reproche est injuste. Capitole Angels a plus de 10 ans d’existence et est l’une des structures d’investissement les plus aguerries de France. Est-ce que nous nous sommes plus fréquemment « trompés » au cours des premières années ? Répondre « non », ce serait mentir. Mais il y a deux points fondamentaux. Le premier, c’est qu’après plus de 10 ans d’existence, on se trompe de moins ne moins : nous avons appris à investir intelligemment ! Le second, c’est que, quoi que l’on fasse, il n’y a qu’une starpup française sur 10 qui « surperforme », comme l’on dit. Dans les faits, nous nous trompons de moins en moins souvent, mais cela nous arrive encore…
- Est-ce que Capitole Angels s’est spécialisé sur certains secteurs d’activité ?
Patrice Cazalas : Non ! Capitole Angels reste un fonds « généraliste ». La vraie question nous donnerons la réponse prochainement – est à quelle étape notre intervention est la plus pertinente ? A l’occasion de la première, de la deuxième ou de la troisième levée de fonds. Nous n’avons pas fini de débattre sur ces sujets !
- Quelles sont les priorités pour vous aujourd’hui ?
Patrice Cazalas : Attirer de nouveaux membres prêts à investir, y compris avec des niveaux relativement « faibles » (ndlr : le minimum était de 15 K€ sur 3 ans, soit 5 000 € par an). Nous menons une réflexion sur ce niveau « plancher », mais nous ne devons pas oublier que notre principal enjeu, c’est le recrutement ! 80% de nos membres – puisque nous sommes une association – sont des chefs d’entreprise, 17% des cadres et seulement 3% des personnes dites « retraitées ». Cela ne correspond pas à notre image et à celle que Capitole Angels veut donner !
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news