Avec deux bureaux, l’un à Toulouse, l’autre au sein de la Station F de Xavier Niel à Paris, la start-up Hubware propulse son logiciel d’assistance pour les conseillers clients auprès des e-commerçants. Une levée de fonds d’un million d’euros est en cours de finalisation.
Créé en avril 2016 à Toulouse et hébergé au Village By CA 31, Hubware fait aussi partie depuis cet été des pépites de la Station F à Paris, le plus grand campus de start-ups au monde fondé par Xavier Niel. Un sésame pour les quatre cofondateurs trentenaires, dont trois sont issus de l’ENSEEIHT : « C’est le lieu où être en Europe pour une start-up, un véritable accélérateur de business grâce à la mise en relation avec tout l’écosystème, clients compris. Nous avons été sélectionnés là-bas par l’incubateur ZenDesk, centré sur la relation client qui est au cœur de notre logiciel », explique Alexis Laporte, président de Hubware.
Le principe de l’assistant Hubware est simple. A partir d’une question et du contexte de la demande d’un client par mail, comme une annulation, un retour de commande ou un besoin d’information sur son état, le logiciel de la start-up va prédire la bonne réponse. Le conseiller clientèle n’aura plus qu’à la valider. Cet assistant professionnel a été développé grâce à l’intelligence artificielle et ses facultés auto-apprenantes en six mois.
Optimisation du service client
Il intéresse plus particulièrement les e-commerçants, au nombre desquels figurent déjà Brico Privé, Le Slip Français ou Beautéprivée, ainsi que les banques en ligne. « Le taux de fiabilité de notre assistant est de 95%. Cela permet de décharger le conseiller des tâches simples récurrentes pour se consacrer à un vrai travail de conseil. Le support client devient un service client à valeur ajoutée. D’ailleurs, à ce jour, aucun de nos clients n’a licencié de conseillers », affirme Alexis Laporte.
La cible XXL du e-commerce américain
Disponible sur abonnement, l’assistant a déjà traité près d’un million de messages depuis sa création. Il est utilisé par 500 à 600 conseillers par jour en France. Hubware devrait générer près de 50.000 euros par mois d’ici fin 2018 et prévoit un triplement de son activité en 2019 pour atteindre un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. Les leaders français du e-commerce, tels Vente-Privée ou Showroomprivé, sont d’ailleurs actuellement en discussion avec Hubware. Mais c’est du côté des Etats-Unis que la jeune entreprise lorgne. « Le e-commerce est cinquante fois plus développé en Amérique qu’en France », souligne Alexis Laporte. Pour calibrer leur logiciel et le déployer à l’international en langue anglaise, Hubware finalise une levée de fonds d’un million d’euros.
Isabelle Meijers