Quand un mariage porte ses fruits… C’est le cas du site web toulousain Vente du Diable, racheté par Remade, et qui bénéficie des moyens de sa maison mère pour lancer son réseau de 200 stands physiques et sa conquête internationale.
Vente du Diable, premier site français de ventes privées de produits high tech (smartphones, MacBook, montres connectées, etc.), n’en finit pas de croître. Tout juste concède-t-il une quasi stabilisation prévisionnelle de son chiffre d’affaires en 2018 à 40 millions d’euros, après des années de progression à un taux de 20% annuel. Mais ce n’est que pour mieux faire évoluer son modèle et doubler son activité d’ici trois ans via l’ouverture de 150 à 200 pop-up stores, ou stands dans des galeries commerciales, prévus comme de véritables relais physiques de leur vente sur le net. Près de 200 à 300 embauches de collaborateurs commerciaux, sur un effectif actuel de 45 personnes, devraient suivre en 2019.
Une nouvelle offre de produits
Le e-commerçant s’était jusqu’alors concentré sur des ventes événementielles à quantités limitées, à 60% dans les produits reconditionnés et pour le reste, dans le déstockage de produits neufs. Désormais, il va aussi proposer sur son site des gammes permanentes ou ventes catalogue d’articles réparés. Une activité qui devrait représenter près de 45% de son chiffre d’affaires à l’avenir. Et c’est dans ce nouveau modèle commercial que son adossement au Normand Remade prend tout son sens.
En effet, Vente du Diable, créé en 2006 à Toulouse, a été racheté en 2015 par Remade, spécialiste du reconditionnement de smartphones distribués en marque propre en grandes surfaces. Avec un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros et 17 millions d’euros levés depuis 2014, le groupe normand connaît un développement fulgurant, au point d’être annoncé comme l’une de nos futures licornes nationales.
Les bénéfices d’un adossement à un champion du reconditionnement
« Notre synergie de coûts avec Remade est très intéressante. Nous achetons nos propres produits mais nous nous appuyons sur leur expertise pour la qualification des fournisseurs et sur leurs centres techniques pour le reconditionnement et l’après-vente. Nous mutualisons également notre logistique, depuis leur centre de Rennes de 8000 m2, qui s’ajoute désormais au nôtre à Toulouse, d’une surface de 3000 m2 », explique Cédric Bagur, nouveau directeur général de Vente du Diable depuis fin 2017.
Toujours dans la roue de Remade, Vente du Diable a prévu d’engager une expansion internationale. Le e-commerçant cible l’Europe (Espagne, Portugal, Allemagne ou Royaume-Uni) et l’Afrique du Nord, en s’appuyant sur les centres logistiques, les sites de reconditionnement technique, les partenaires ou les distributeurs de sa maison mère à l’étranger. Pour mener à bien l’ensemble de ses projets ambitieux, Vente du Diable a prévu une levée de fonds fin 2018 ou en 2019. L’opération sera portée par Remade.
Isabelle Meijers