Entretien avec Catherine Marlier, Responsable Etudes & Prospective des Métiers et des Entreprises de Montpellier Business School, grande école qui accueillera la seconde édition de Jobs’TIC Montpellier le 14 novembre 2018.
Pour la seconde fois, Montpellier Business School va accueillir Jobs’TIC, l’événement de La Mêlée dédié aux métiers de l’innovation, à l’emploi et aux formations. Pourquoi MBS s’implique-t-elle dans ce rendez-vous ? Les réponses de Catherine Marlier, Responsable Etudes & Prospective des Métiers et des Entreprises. Jean-François Sales, co-Président de La Mêlée, explique (voir son entretien avec Matthias Bauland, Directeur Général Adjoint de MBS, en charge du développement ici) : « Au-delà mon attachement personnel à MBS, en tant que « alumni », il semble évident pour La Mêlée que cette grande école de management, portée sur tous les sujets de l’emploi et de la formation coorganise le forum Jobs‘TIC. MBS a l’ADN de l’innovation, l’esprit de la mixité avec sa politique RSE engagée, et je rajouterai que les équipes MBS ont démontré une implication et un accueil remarquables. Nous avons hâte de donner corps à notre partenariat avec cette journée qui fera date ! ».
- Quelle est le principal objectif de Montpellier Business School en accueillant la deuxième édition de Jobs’TIC Montpellier ?
Catherine Marlier : MBS n’est effectivement pas une école complètement dédiée aux métiers du numérique, mais le fait d’accueillir ce forum correspond à l’une de nos principales vocations : permettre la rencontre d’entreprises qui ont des difficultés à recruter certains profils – dont ceux liés à l’innovation – et des compétences qui ont du mal à trouver un employeur. Notre priorité concerne l’employabilité des personnes, plus que leurs diplômes. Cela étant dit, toutes les écoles dédiées au numérique seront présentes lors de cette seconde édition de Jobs’TIC Montpellier. Autre motivation forte : ce rendez-vous génère des recrutements à tous les niveaux et une des thématiques fortes de cette édition de Jobs’TIC est la mixité, sujet sur lequel MBS est très engagé, sans oublier son investissement depuis plus de 20 dans la Responsabilité Sociale et Environnementale (ndlr : RSE). Par ailleurs, nous sommes heureux de travailler avec un acteur majeur et historique de l’innovation et du numérique en Occitanie, La Mêlée.
- Comment voyez-vous évoluer les métiers du numérique et les besoins des entreprises dans ce domaine ?
Catherine Marlier : Les fonctions de « cadres » sont de plus en plus supplantées par des profils de type « entrepreneurs » ou « intrapreneurs ». Concrètement, cela fait évoluer nos formations et nous demandons à nos enseignants de tenir compte de cette demande de maîtrise des indicateurs, par exemple dans le domaine de l’analyse financière. Nous formons désormais de nombreux élèves qui évoluent, soit dans des entreprises du secteur numérique, soit au sein de services dédiés au numérique et de l’innovation dans tous les autres secteurs d’activité. Tous les métiers sont désormais impactés par le numérique, depuis les services de production jusqu’au contrôle de gestion. De fait, MBS est un acteur incontournable de ce vaste écosystème et l’école est elle-même devenue un grand utilisateur des outils du numérique.
- Comment les formations s’adaptent-elles aux évolutions liées à la transformation numérique ?
Catherine Marlier : Trop souvent, les discours concernant la transformation numérique ont développé de nouvelles craintes, généralement au sujet de la disparition de la plupart des métiers actuels. Nous pensons que ce n’est pas une façon constructive d’aborder le sujet. Concrètement, ces craintes doivent être combattues et la réponse la plus pertinente est celle de la formation. Le temps où la formation initiale déterminait un parcours professionnel et où les sessions de formation des actifs avaient pour principal objet de justifier une évolution de carrière est révolu. Nous devons toutes et tous « apprendre à apprendre », et ce tout au long de notre vie, notamment afin d’être capables de travailler dans des contextes différents. La formation est désormais une composante incontournable d’un parcours professionnel.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news