La startup héraultaise lance un système de fidélisation censé permettre aux petits commerces de rivaliser avec la grande distribution ou le e-commerce.
Comment permettre au « petit commerce » de se mettre au niveau de leurs concurrents de la grande distribution ou du e-commerce ? Jean-Christophe Russier a créé Keetiz pour apporter une réponse à ce défi. En l’occurrence, Keetiz lance un système de « cash back » (autrement dit « remise encaissable ») qui peut se déclencher dès 10 €. Pour cela, ce spécialiste de l’encaissement (ex Orchestra Software), s’est entouré de spécialistes venus d’Oracle, d’Ubisoft, de Groupon ou de Damac. Aujourd’hui, la startup montpelliéraine compte 12 salariés et vient de lever 650 K€. « Mais nous prévoyons de mener une levée de fonds de plusieurs millions d’euros d’ici fin 2019 », explique Jean-Christophe Russier.
Quels sont ses arguments ? « Toutes et tous, nous actons le déclin des cartes de fidélité. Le système du « cash back », qui permet aux clients de virer une partie des sommes dépensées sur leur compte personnel, ne doit pas être le pré carré des géants de la grande distribution ou du e-commerce : les commerces de proximité peuvent et doivent être présents sur ce sujet », précise Jean-Christophe Russier. Des concurrents ? « Oui et si nous n’en avions pas, cela pourrait être inquiétant, car un segment de marché qui n’intéresse personne semble difficile à recommander ! ». Dans les faits, le principal compétiteur de Keetiz est étasunien et se nomme Dosh, qui a levé près de 50 millions de dollars. Cela inquiète-t-il Keetiz ? « Non, cela a plutôt tendance à nous rassurer, car cela signifie que le créneau semble prometteur », conclut Jean-Christophe Russier. La startup a reçu plusieurs prix, dont ceux du magazine Capital fin 2017 et de La Tribune en 2019.
Pascal Boiron, MID e-news