Entretien avec Christophe Brizot, Directeur Régional Sud-Ouest Business Services d’Atos, sur la stratégie de l’ESN sur les 18 départements d’Occitanie et d’ancienne Aquitaine.
- Quels-sont les effectifs d’Atos dans le grand Sud-Ouest (ndlr : Aquitaine & ancienne Aquitaine) ?
Christophe Brizot : Nous comptons plus de 700 collaborateurs à Toulouse, environ 600 à Bordeaux et 300 à Montpellier, où nous sommes en pleine phase de recrutement.
- Qu’est-ce qui explique une présence locale aussi forte : le poids de la filière aéronautique ?
Christophe Brizot : Les relations entre la filière aéronautique régionale et Atos sont historiques et solides, mais les domaines d’excellence de l’ESN vont bien au-delà et concernent désormais la santé, le sport connecté ou encore l’intelligence artificielle. Je rappelle d’ailleurs qu’Atos est l’un des membres fondateurs d’ANITI (ndlr : Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute). Cela nous permet d’échanger avec des clients, mais aussi avec d’autres ESN ou des startups.
- Quel sera votre thème le plus fort pour 2020 ?
Christophe Brizot : Notre croissance se confirme dans tous les domaines, mais nous allons mettre l’accent sur l’usine du futur, non pas pour imaginer à quoi elle pourra ressembler, mais pour démontrer qu’il est possible d’avoir une approche « prédictive » des différents aspects du cycle de vie des produits et des services. Cela va de ma maintenance à la fabrication des pièces détachées, en passant par le bon dimensionnement des services de support ou du choix des indicateurs.
- Pouvez-vous illustrer cette démarche ?
Christophe Brizot : Une de nos démarches les plus abouties concerne la plateforme Mundi, conçue sur la base de des données collectée par l’ESA (ndlr : Agence Spatiale Européene). Nous les avons réunies dans une solution baptisée « Mundi ». Les formidables masses de données agrégées vont être utilisables dans de nombreux autres domaines que les spatial : les prévisions de rendement pour l’agriculture, l’évolution du climat, l’évaluation du niveau de risque pour l’assurance, la conception des PLUI (ndlr : Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), etc. Ces nouvelles offres sont rendues possibles par trois éléments : d’une part, la généralisation d’une technologie à la fois nouvelle et mature – l’internet des objets ou IoT – d’autre part, le début du déploiement de la 5G et, enfin, la très forte puissance de calcul des supercalculateurs (voir l’interview réalisée par notre partenaire Touléco). Il ne faut pas oublier que l’Occitanie est la seconde région de France pour les supercalculateurs après Paris.
- Quels seront les futurs leviers de croissance pour Atos : l’international, de nouveaux secteurs d’activité ?
Christophe Brizot : Atos est déjà bien implanté à l’international, où le groupe réalise plus de 60% de son chiffre d ‘affaires. Nous réalisons une veille active sur tous les secteurs du numérique, ce qui nous a permis de nous comme le leader mondial de la transformation digitale. Cela étant dit, beaucoup de nos clients font appel à une partie de nos compétences et nous pensons qu’il faut tout d’abord renforcer notre collaboration avec eux.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news