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Les actionnaires de CLS, opérateur historique des balises Argos et de systèmes satellitaires d’observation de la Terre, ont signé un accord d’exclusivité avec la société belge CNP pour le rachat du groupe toulousain. Le Cnes ne devrait conserver que 34% du capital.
Le Cnes, la société d’investissement Ardian et l’Ifremer, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, ont annoncé jeudi 7 novembre avoir signé un accord d’exclusivité avec la société belge CNP en vue de lui céder une participation majoritaire au capital du groupe toulousain CLS (voir l’article de MID e-news de 2017). L’accord avec la Compagnie nationale à portefeuille (CNP), société d’investissement du puissant groupe Frère, devrait être finalisé avant fin janvier 2020. A l’issue de cette opération, Ardian et l’Ifremer céderaient leur participation respective de 32 et 14% dans le groupe CLS. Quant au Cnes, son actionnaire historique, il conserverait une participation minoritaire de 34%, contre 54% actuellement.
100.000 balises
Société pionnière dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance de la Terre, CLS a été fondée en 1986 par le Cnes pour opérer le système Argos. Ce réseau de collecte de données et de localisation de balises dédié à l’étude et à la protection de l’environnement, s’appuie sur sept satellites en opérations et quelque 20.000 balises installées sur des animaux ou des bouées océanographiques.
Au-delà du réseau Argos dont elle a confié les opérations en juin dernier à sa filiale Kinéis, CLS s’est diversifiée dans la sécurité maritime, la surveillance des mines et des plates-formes pétrolières, le suivi des bateaux de pêche, la gestion de flottes, camions humanitaires et de transport. Un champ de plus en plus large qui implique chaque mois le traitement des données de plus de 100.000 balises.
Trente ans après sa création, la pépite française est devenu un groupe qui emploie 720 salariés entre son siège toulousain et ses vingt-cinq autres sites dans le monde et réalise 127,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un résultat net de 4,4 millions d’euros.
Au-delà du réseau Argos dont elle a confié les opérations en juin dernier à sa filiale Kinéis, CLS s’est diversifiée dans la sécurité maritime, la surveillance des mines et des plates-formes pétrolières, le suivi des bateaux de pêche, la gestion de flottes, camions humanitaires et de transport. Un champ de plus en plus large qui implique chaque mois le traitement des données de plus de 100.000 balises.
Trente ans après sa création, la pépite française est devenu un groupe qui emploie 720 salariés entre son siège toulousain et ses vingt-cinq autres sites dans le monde et réalise 127,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un résultat net de 4,4 millions d’euros.
L’empire belge
Son passage sous pavillon belge devrait lui permettre de franchir « une nouvelle étape de croissance ». C’est la promesse de la holding Compagnie nationale à portefeuille fondée par Albert Frère et restée dans la famille depuis la mort du milliardaire belge. Avec Groupe Bruxelles Lambert (GBL), CNP se présente comme « un pilier » du groupe Frère, à la tête d’un actif net de l’ordre de 5,5 milliards d’euros.
La finalisation du rachat par CNP, prévue d’ici janvier, est soumise à un certain nombre de conditions, à savoir l’accord des conseils d’administration du Cnes et de l’Ifremer, l’avis des instances représentatives du personnel de CLS et l’obtention des autorisations réglementaires.
L’opération profitera aussi à la nouvelle société Kinéis qui a besoin d’argent frais. La filiale de CLS, créée en septembre 2018, s’est fixée de lever 100 millions d’euros d’ici la fin de l’année pour financer sa constellation de vingt-cinq nano-satellites dédiés au système Argos et à l’internet des objets. Le Cnes, actionnaire de Kinéis, devrait réinvestir le produit de la vente de 20 % de ses parts pour lancer l’industrialisation en vue des premiers tirs de lancement au premier trimestre 2022.
La finalisation du rachat par CNP, prévue d’ici janvier, est soumise à un certain nombre de conditions, à savoir l’accord des conseils d’administration du Cnes et de l’Ifremer, l’avis des instances représentatives du personnel de CLS et l’obtention des autorisations réglementaires.
L’opération profitera aussi à la nouvelle société Kinéis qui a besoin d’argent frais. La filiale de CLS, créée en septembre 2018, s’est fixée de lever 100 millions d’euros d’ici la fin de l’année pour financer sa constellation de vingt-cinq nano-satellites dédiés au système Argos et à l’internet des objets. Le Cnes, actionnaire de Kinéis, devrait réinvestir le produit de la vente de 20 % de ses parts pour lancer l’industrialisation en vue des premiers tirs de lancement au premier trimestre 2022.
Johanna Decorse, Touléco