Fondée par trois experts avec 20 ans d’expérience au sein de grands groupes internationaux, IoTerop conçoit des solutions innovantes pour répondre aux principaux obstacles de la croissance du marché de l’Internet des objets. Forte de son succès, la startup a clôturé une levée de fonds d’1.5 million d’euros, destinée à la R&D, au recrutement et au déploiement à l’international.
Sécurité renforcée et gestion des objets connectés optimisée
Transport, metering, smart city ou santé, le montpelliérain Ioterop, spécialiste en technologies IoT, propose des solutions à un large éventail de secteurs depuis sa création il y a 4 ans. L’objectif ? Transformer les normes mondiales de sécurisation et de gestion à distance en technologies concrètes pour ses clients industriels. La start-up fournit des logiciels aux constructeurs d’objets connectés ainsi qu’à ceux qui les opèrent pour ensuite les déployer massivement de façon sécurisée. « Nous offrons aujourd’hui des solutions aux constructeurs de compteurs d’eau, de compteurs électriques, de véhicules connectés ou encore des trackers de conteneurs. Nos solutions leur permettent de sécuriser la commission de leurs objets et la gestion de leur déploiement partout dans le monde. Par exemple, nous travaillons avec un très grand fournisseur de compteurs d’eau mondial en Australie, et nous leur permettons de piloter à distance toute leur flotte de compteurs d’eau pour optimiser la gestion de fuite et de ressources en eau, qui est particulièrement critique là-bas, ainsi que pour pouvoir faire évoluer ces compteurs au fil du temps », précise Hatem Oueslati, cofondateur de la start-up.
Itron, Ericsson, T-Mobile… et IoTerop
En 2016 par trois anciens de chez Intel, Hatem Oueslati, Jacques Bourhis et David Navarro ont décidé de quitter la boîte dans laquelle ils travaillaient pour se jeter dans l’aventure de l’entrepreneuriat. « Un énorme changement de culture ! » selon Hatem Oueslati qui passait d’une entreprise de plus de 100000 personnes à une structure de trois personnes. « Cela faisait déjà 20 ans que nous travaillions ensemble. Depuis les années 90s, nous avons fait notre carrière dans les multinationales tout en restant basés à Montpellier. Nous avons un large historique d’expérience dans les multinationales américaines et japonaises tout en restant attachés à notre bassin régional. Il nous est donc paru naturel de faire de l’innovation et de créer notre boîte en Occitanie ! », précise-t-il.
Experts en télécommunication, les fondateurs d’Ioterop voyaient arriver l’avènement du marché de l’IoT. « Nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à faire. Nous avions connu les prémices de la téléphonie mobile 20 ans plus tôt, nous savions exactement de quoi ces appareils connectés allaient avoir besoin ». Forts de leurs précédentes expériences, les trois fondateurs ont ainsi créé une boîte très en avance en ce qui concerne l’utilisation et la gestion des objets connectés. Membre du board à l’Open Mobile Alliance aux côtés de six autres boîtes, dont Itron, Ericsson ou encore T-Mobile, la start-up dispose aujourd’hui d’une influence planétaire dans le domaine.
La 5G, une révolution en marche
Alors que l’arrivée de la 5G en France s’apprête à bouleverser le marché de l’IoT dans les prochains mois, Hatem Oueslati explique qu’il s’agit d’une révolution qui va bien au-delà de la téléphonie mobile. « La 5G permettra une connectivité beaucoup plus rapide, et des temps de latence très réduits qui permettront d’avoir des smartphones beaucoup plus rapides que ceux que l’on a aujourd’hui. Cependant, on connaît moins l’axe qui est développé spécifiquement pour les objets connectés. Au contraire de l’accroissement de débits, qui consiste à travailler sur des débits très réduits, mais avec des niveaux de pénétration beaucoup plus importants. Il s’agit de réseaux longue distance, avec des cellules qui peuvent aller très loin, des couvertures plus développées et basse consommation. On va pouvoir amener de la connectivité à des objets très contraints » explique Hatem Oueslati. « Pour les compteurs d’eau ou d’électricité par exemple, la 5G va offrir une meilleure pénétration dans les murs et les sous-sols et ainsi permettre à tout une nouvelle génération d’objets connectés qui n’était pas facile à connecter avant, de l’être », ajoute-t-il. Une véritable avancée pour le cofondateur de la start-up qui en décèle de nouveaux spectres d’utilisation. « Les enjeux actuels vont être d’équiper des villes entières avec des compteurs intelligents, capables d’économiser les ressources en eau sans avoir à changer leurs batteries. Cela est vraiment primordial dans la viabilité économique des solutions mises en place dans ce monde de l’internet des objets », ajoute-t-il.
Une levée de fonds de 1,5 million d’euros pour maintenir son avance
Ayant effectué une levée de fonds en octobre 2019 de 1,5 million d’euros, IoTerop compte se donner les moyens d’accélérer son développement. « Aujourd’hui, nous travaillons beaucoup à l’international, c’est pourquoi nous avons besoin d’une force commerciale assez puissante pour accélérer nos engagements clients à travers le monde. Aussi, à travers cette levée de fonds, nous souhaitions financer notre innovation. Nous sommes actuellement à la pointe de la technologie mondiale, mais c’est évidemment une course sans fin. Il faut innover et garder un temps d’avance par rapport à nos concurrents », conclut Hatem Oueslati.
Sur la photo : David Navarro, Jacques Bourhis et Hatem Oueslati, les trois fondateurs d’IoTerop.