Alors que Google vient d’annoncer avoir mis au point un ordinateur quantique, Christophe Brizot, directeur Sud-Ouest d’Atos, confirme que ces calculateurs d’un nouveau type ne sont plus de la science fiction, notamment en Occitanie, région riche en supercalculateurs.
– Christophe Brizot, quelles sont les activités d’Atos à Toulouse ?
Nous offrons des solutions technologiques aux collectivités et aux entreprises, notamment dans les domaines de l’industrie 4.0 et de la maintenance prédictive. Nous sommes à la fois spécialistes de infogérance, de l’intégration système, de la cybersécurité, de l’édition de logiciels. Atos représente 700 personnes à Toulouse, qui travaillent pour les grands noms de l’aéronautique, mais aussi la Banque postale, Orange, EDF, Air France, Météo France, la Région Occitanie, le rectorat etc.
Vous dites que l’informatique quantique va « bientôt tout changer », pourquoi ?
Cela a souvent été considéré comme de la science-fiction, mais les ordinateurs quantiques sont presque au point. Leur mise en place est annoncée d’ici 2030. Ils permettront de traiter des algorithmes beaucoup plus rapidement, voir résoudre des problèmes non solvable actuellement comme la décomposition de très grands nombres premier, ce qui est clé pour le domaine de la cryptographie en cybersécurité. Cela permettra de faire des choses encore impossible aujourd’hui. En matière de santé par exemple, nous pourrons simuler l’effet de nouvelles molécules. Dans l’industrie, pour les simulations de structures des aéronefs, les puissances de calcul permettront de considérablement réduire le temps de développement d’un avion.
– Comment le groupe Atos est-il impliqué dans ces changements ?
Vous dites que l’informatique quantique va « bientôt tout changer », pourquoi ?
Cela a souvent été considéré comme de la science-fiction, mais les ordinateurs quantiques sont presque au point. Leur mise en place est annoncée d’ici 2030. Ils permettront de traiter des algorithmes beaucoup plus rapidement, voir résoudre des problèmes non solvable actuellement comme la décomposition de très grands nombres premier, ce qui est clé pour le domaine de la cryptographie en cybersécurité. Cela permettra de faire des choses encore impossible aujourd’hui. En matière de santé par exemple, nous pourrons simuler l’effet de nouvelles molécules. Dans l’industrie, pour les simulations de structures des aéronefs, les puissances de calcul permettront de considérablement réduire le temps de développement d’un avion.
– Comment le groupe Atos est-il impliqué dans ces changements ?
Nous sommes partie prenante de l’institut 3IA Aniti (Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle, NDLR). Par ailleurs, nous avons une équipe de vingt personnes dédiée aux calculs haute-performance. Ce n’est pas un hasard si cette activité d’Atos est à Toulouse : l’Occitanie, après la région parisienne, est la deuxième région de France qui héberge le plus de supercalculateurs. Il y en a un chez Météo France, un au Calmip (groupement scientifique Calcul en Midi-Pyrénées, hébergé à l’Espace Clément Ader, dans une salle de calcul spécialisée qu’il partage avec Météo-France, NDLR) et un à Montpellier au Cines (Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur).
– Quels types de profils recrutez-vous ?
Nous recrutons en permanence car les besoins sont importants. 80 % de nos recrutements concernent des jeunes diplômés ou des jeunes ayant quelques années d’expérience seulement. Ils sont souvent issus de l’écosystème toulousain et des formations locales (Université Paul Sabatier, Insa, Ensheeit et Supaero par exemple). Nous recrutons des profils junior à la fois fonctionnels et techniques, des spécialistes de l’IA maîtrisant le machine learning et des data scientists capables d’interpréter des masses de données.
Nous avons besoin de personnes de plus en plus agiles, en veille sur les technologies de demain. Dans nos métiers, il ne faut pas trop être trop attaché à une technologie car elle évolue très rapidement et on ne sait pas comment nous travaillerons dans les cinq prochaines années.
– Quels types de profils recrutez-vous ?
Nous recrutons en permanence car les besoins sont importants. 80 % de nos recrutements concernent des jeunes diplômés ou des jeunes ayant quelques années d’expérience seulement. Ils sont souvent issus de l’écosystème toulousain et des formations locales (Université Paul Sabatier, Insa, Ensheeit et Supaero par exemple). Nous recrutons des profils junior à la fois fonctionnels et techniques, des spécialistes de l’IA maîtrisant le machine learning et des data scientists capables d’interpréter des masses de données.
Nous avons besoin de personnes de plus en plus agiles, en veille sur les technologies de demain. Dans nos métiers, il ne faut pas trop être trop attaché à une technologie car elle évolue très rapidement et on ne sait pas comment nous travaillerons dans les cinq prochaines années.
Propos recueillis par Sophie Arutunian
Précision : Atos est une multinationale dans le secteur de la transformation digitale, avec plus de 110.000 collaborateurs dans soixante-treize pays et un chiffre d’affaires annuel de plus de 11 milliards d’euros. La société est cotée sur Euronext Paris et fait partie de l’indice Cac 40.