Entretien avec Christophe Brizot, Directeur de l’agence d’Atos Sud-Ouest, basée à Toulouse, en amont des interventions de l’ESN lors du festival « La Mêlée Numérique », qui aura lieu du 24 au 28 septembre.
- Quelle est aujourd’hui la présence d’Atos dans le Sud-Ouest ?
Christophe Brizot : Nous avons logiquement trois principaux points d’ancrage dans le Sud-Ouest : Toulouse avec 700 personnes (dont 200 sont déléguées chez les clients), dont j’ai la responsabilité, ainsi que les agences de Bordeaux et de Montpellier, qui comptent chacune plus de 200 collaborateurs. Au total, Atos emploie donc plus de 1 100 personnes dans le Sud-Ouest. En ce qui concerne Toulouse (ndlr : l’agence est implantée à Plaisance-du-Touch), Atos a notamment développé des compétences spécifiques dans le consulting, le big data et la sécurité. De plus, si nous restons une entreprise de services du numérique, le Pdg de l’entreprise, Thierry Breton, présente Atos comme un offreur de nouvelles solutions technologiques, notamment dans les domaines de l’industrie 4.0 et de la maintenance prédictive. En moyenne, Atos dépose désormais environ 150 brevets par an et s’est clairement engagé dans une stratégie d’open innovation qui l’amène à « co-créer » avec ses clients et avec des startups.
- Est-ce que cela implique également une évolution des profils des personnes aujourd’hui recrutées par Atos ?
Christophe Brizot : Les métiers du numérique évoluent rapidement. Nous continuons à recruter dans les domaines du développement et des services IT, mais il est évident que plusieurs profils montent en puissance, comme les consultants spécialisés dans le cloud et les data scientists. Comme la plupart des entreprises françaises, nous faisons face à une pénurie de nouvelles compétences dans le numérique. Nous devons encore recruter une dizaine de personnes par mois d’ici fin 2018 et nous passerons le cap des 150 recrutements en 2019, uniquement pour l’agence de Toulouse. Pour rappel, les salaires que nous proposons à l’embauche pour ce type de profils sont supérieurs à 35 K€ par an.
- Les interlocuteurs d’Atos dans les entreprises changent-ils aussi ?
Christophe Brizot : Les DSI demeurent logiquement nos interlocuteurs privilégiés, mais il est clair que les directions métiers sont de plus en plus souvent impliquées dans la conduite des projets. La collecte des données reste l’un des fondamentaux de notre action, mais nous devons savoir traiter les données pour qu’elles soient à la fois exploitables par les DSI et par les directions métiers.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news