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La start-up toulousaine Aloen, qui propose une solution pour faciliter le travail des téléopérateurs, a réussi une première levée de fonds auprès d’investisseurs de renom. L’un des fondateurs de la jeune pousse Florian Lizon nous présente les objectifs de son entreprise innovante.
Le fonds d’investissement de Xavier Niel, Kima Ventures, le fonds de Rodolphe Saadé, Zebox Ventures, ou encore l’expert en intelligence artificielle Thomas Solignac. Les investisseurs [1], qui font partie du premier tour de table de la start-up toulousaine Aloen, sont pour le moins prestigieux. La jeune pousse, née en 2023, qui propose une solution pour rendre plus efficace la prospection téléphonique, a levé 410.000 euros ce printemps.
Comment expliquer cet engouement ? « Nous proposons un outil qui manquait au secteur. Nous l’avons d’ailleurs construit en dialoguant beaucoup avec les acteurs travaillant dans les call-centers. Dans les centres d’appel, il y a un suivi des agents souvent peu efficace. Les managers ont beaucoup trop de personnes sous leurs ordres. Grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), notre solution propose très vite des éléments de réponse ainsi qu’un coaching en temps réel. Ce qui permet de maximiser le taux de conversion de chaque agent », affirme Florian Lizon, un des trois cofondateurs d’Aloen avec Randy Ralijaona [2] et Christian Oupoh.
« lci, l’IA ne remplace pas l’humain mais vient pour le soutenir »
La jeune pousse met en avant « son utilisation éthique » de l’IA. « Ici, l’IA ne remplace pas l’humain mais vient pour le soutenir. Si notre produit vérifie d’abord la conformité de l’appel par rapport à un scénario défini par le management, il va aussi valoriser et encourager les prises de risque payantes de l’opérateur, sa capacité à analyser les émotions de son interlocuteur et d’y répondre avec efficacité mais aussi humanité. Notre IA est une sorte de coach du collaborateur », résume Florian Lizon. L’équipe d’Aloen assure que la solution respecte le règlement général sur la protection des données (RGPD), réglementation européenne entrée en application en 2018.
La start-up composée actuellement de sept collaborateurs est installée actuellement à l’IoT Valley, l’écosystème occitan consacré à l’internet des objets. Aloen aurait bénéficié aussi du soutien de la French Tech et de BGE, réseau d’appui à la création d’entreprises. « On espère que notre levée de fonds va nous faire connaître à plus grande d’échelle. Notre nombre de clients ne cesse de grandir. Nous visons les 6000 clients d’ici la fin de l’année », indique le jeune entrepreneur. La levée de fonds d’Aloen, toujours en cours, pourrait atteindre 800.000 euros dans les prochains mois.
Matthias Hardoy
sur la photo : L’équipe d’Aloen : Yasmina Abou Jaoude, designer graphique ; Tsiory Rajoarifera, responsable technique ; Estelle Laurence, linguiste ; Christain Oupoh, Randy Ralijaona et Florian Lizon, les trois cofondateurs d’Aloen. Manque Anass Igli, développeur produit. Crédit : Aloen.
Notes
[1] Les autres investisseurs sont notamment Guy Wiriath, cofondateur de Value Medical, spécialiste de la cotation et du courtage de dispositifs médicaux d’occasion, ou encore Paul Lé, membre des Unhiders Angels, groupe de business angels qui vient en aide aux entrepreneurs venus de milieux défavorisés.
[2] Randy Ralijaona a par le passé travaillé notamment dans un call-center.