Entretien avec Gérard Trémège, maire de Tarbes et Président de la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, qui vient d’organiser son premier concours dédié aux startups : « Start’in Pyrénées » (voir notre article).
- Quelle est l’origine du concours Start’in Pyrénées ?
Gérard Trémège : Ce concours est né du constat que ce seront de plus en plus les porteurs de projets qui vont créer des entreprises et des emplois. Start’in Pyrénées a pour vocation d’encourager les plus imaginatifs et les plus créatifs d’entre eux, mais également ceux qui sont les plus prometteurs en termes de créations d’emplois sur notre territoire.
- L’innovation a-t-elle sa place sur un territoire rural et montagnard comme celui de la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées ?
Gérard Trémège : Non seulement l’innovation y a sa place, mais elle est la clé de notre développement. Les territoires qui ne s’y intéressent pas se placent d’emblée « hors jeu » ! Lorsque l’on voit à quelle vitesse certaines filières du numérique montent en puissance, comme la réalité virtuelle ou l’intelligence artificielle, il semble évident qu’il faut nous aussi aller très vite et être réactifs. Nous le faisons sans oublier les domaines d’excellence qui ont forgé l’économie de notre territoire, comme le tourisme, l’énergie ou l’aéronautique. قوانين لعبة بلاك جاك Les résultats de cette première édition du concours montrent que nous savons trouver un juste équilibre entre les innovations et les filières historiques et reconnues de notre collectivité.
- Vous penser désormais pouvoir identifier les futures pépites nées sur votre territoire, voire les convaincre de venir s’y installer, mais pensez-vous avoir les arguments pour qu’elles restent ?
Gérard Trémège : Nous avons mis un cercle vertueux qui naît avec nos établissements d’enseignement supérieur, qui nous permettent de repérer très tôt les talents locaux, et qui se poursuit avec eux : nous pouvons proposer aux entreprises matures et en croissance les compétences dont elles ont besoin. Pour l’instant, nous nous sommes focalisés sur les projets en gestation et sur l’accompagnement des jeunes entreprises, notamment avec le Business Innovation Crescendo et l’écosystème qui s’est développé autour du label « French Tech des Hautes-Pyrénées », sans oublier l’engagement de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée ou celui de ce département. Enfin, nous conservons un argument de poids pour les entreprises en croissance : le prix du foncier, qui reste bien inférieur à celui observé dans la capitale ou dans les grandes métropoles régionales.
- Ce concours était doté de 60 000 euros pour quatre lauréats : est-ce suffisant ?
Gérard Trémège : A notre connaissance, c’est l’un des concours les mieux dotés de France dans ce domaine. Concrètement, c’est beaucoup, à la fois pour une communauté d’agglomération comme celle de Tarbes-Lourdes-Pyrénées et pour les lauréats. العاب بوكر للكبار 30 000 euros pour le 1er prix, cela représente une année sans avoir à obnubilé par le versement des salaires pour une startup. Quant à la dotation la moins importante que nous avons attribuée – 5 000 € – il faut la percevoir comme un coup de pouce donné à un projet pour lequel c’est une « somme qui compte » ! Pour le reste, ce concours nous a permis de collecter plus de 3 000 contacts et d’analyser plusieurs dizaines de projets. تعليم لعبة بوكر Parmi eux, 10 ont été retenus et il y a logiquement 6 startups déçues : elles n’ont pas démérité, simplement, nous avons estimé qu’elles n’avaient pas réellement besoin de nous pour se développer et lever des fonds ou qu’elles n’étaient pas en mesure de créer des emplois en nombre suffisant sur notre territoire.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news
*Les lauréats du 1er concours Start’in Pyrénées sont : Human Mechanical Technologies (HMT), pour son exosquelette facilitant les tâches de maintenance ; Next Aero Concept, pour son système d’amortisseurs pour les poses, déposes et transports de moteurs d’avions ; Hydroxity pour sa solution de production d’énergie hydroélectrique et Marelha pour ses applications de reconversion des « chutes » de laine (boutons, cuirs…). Le 1er prix recevait 30 K€, le 2ème 15 k€, le 3ème 10 K€ et le 4ème 5 k€.