Disruptez!

On ne parle quasiment plus que d’elle : l’innovation “disruptive”. En l’occurrence, peu de personnes savent que le mot “disruption” est une marque déposée voilà exactement 25 ans par l’agence de publicité américaine TBWA.

Dans les faits, le mot “disruption” était tombé en désuétude depuis plusieurs siècles et était porteur de connotations négatives, puisqu’il était associé aux actions de “faire éclater”, de “rompre”, de “détruire” et qu’il était surtout utilisé pour désigner les périodes post-traumatiques, notamment après un maladie, un accident ou une catastrophe naturelle. Ce mot désuet n’avait donc rien pour séduire, sauf que…

Sauf que les publicitaires s’en sont emparés au début des années 1990.

Concrètement, il a été remis en selle par le Français Jean-Marie.Dru, à l’époque l’un des patrons de l’agence de publicité française BDDP (depuis rachetée par l’agence étasunienne TBWA). Dès 1992, l’agence française a fait déposé ce mot, devenu une marque. Devenu une marque voici un quart de siècle, le terme “disruption”  est aujourd’hui la propriété d’une agence américaine.

Pourtant, aujourd’hui, une innovation non “disruptive” est considérée comme superflue ou inutile : ce serait comme concevoir un moteur diesel plus efficace au lieu d’inventer, comme Tesla, un véhicule électrique autonome.

La disruption sera au coeur des débats durant toute la semaine de la Mêlée Numérique, du 18 au 24 septembre, et ce jusqu’au week-end.

Le samedi 23, on pourra assister à une course de robots, en plein Toulouse, aux côté de deux robots de l’équipe de France de football, championne du monde pour la deuxième fois. Selon les chercheurs qui les ont conçus, d’ici 2050, l’équipe des robots pourra battre l’équipe de football des humains championne du monde. Ce n’est pas “disruptif”, ça ?

MID e-news

Crédit illustration : Robot © julien tromeur, fotolia.com