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En décembre dernier, Fedeo, la Fédération des entreprises de l’e-commerce d’Occitanie, publiait son premier baromètre local. Aujourd’hui, c’est à la Févad, organisation nationale, de faire de même. Jérôme Baousson, membre de Fedeo, compare les deux études et fait le point sur les activités de l’association.
Chez Fedeo, la Fédération du e-commerce en Occitanie, on l’attendait de pied ferme. La Févad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) vient de publier son bilan de conjoncture pour l’année 2020. Jérôme Baousson, membre de Fedeo [1], a décidé de la comparer avec l’enquête menée localement en fin d’année dernière. Les données se recoupent très largement.
« Le e-commerce a connu une véritable année charnière, accélératrice de nouveaux comportements. Au niveau national, quasiment 42 millions de cyberacheteurs ont été dénombrés à fin 2020, avec plus de 80% des inactifs et des 65 ans et plus concernés. Ces tendances se retrouvent bien en Occitanie, où la quasi totalité des internautes âgés de 18 à 65 ans commandent sur Internet, régulièrement ou occasionnellement », note Jérôme Baousson, dans une étude comparative. Pour lui, « le mouvement global est vraiment commun avec une forte progression de l’achat en ligne ».
Différences occitanes et activité en hausse
Les divergences sont à chercher du côté du mode de livraison et des motivations d’achat. « Au niveau national, le click and collect a connu une très forte progression par rapport aux pratiques des années précédentes. C’est moins prégnant en Occitanie (seulement 2% des acheteurs vont récupérer leurs achats numériques en magasin) », explique le e-commerçant. Concernant les motivations, l’attachement aux problématiques environnementales est peu cité par les Occitans. « L’aspect RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) est très présent dans les réponses au niveau national (26,3% le citent comme raison qui les poussent à choisir une entreprise de e-commerce) mais les internautes occitans semblent indifférents à cet aspect », remarque Jérôme Baousson. Comment l’expliquer ? « L’Occitanie, c’est loin de n’être que des grandes villes. Or, le click and collect et l’attitude RSE sont moins fortes pour le moment dans les zones rurales que dans les zones urbaines », analyse le chef d’entreprise, qui aimerait lancer une étude locale spécifique sur le sujet.
Cette année de hausse pour le commerce en ligne et de crise sanitaire a donné un coup de fouet aux activités de Fedeo : « Nous avons une cinquantaine de membres référencés. Depuis fin 2020, la participation est plus forte. Nous avons un atelier mensuel, une dizaine a l’année. Lors du dernier, nous étions trente-sept à échanger », révèle le e-commerçant. La fédération souhaite aller plus loin et attirer toujours plus de nouveaux adhérents. Proposer, également, des analyses de plus en plus fouillées pour comprendre les réticences qui existent encore côté vendeur ou acheteur face au commerce en ligne.
Selon Jérôme Baousson, les actions de la Fédav et de Fedeo se complètent : « Au niveau national, vous allez notamment récupérer des données chiffrées précises sur le marché français. Au niveau local, vous allez pouvoir vite échanger sur des pratiques concrètes. Pour un e-commerçant qui se lance, c’est plus facile de poser des questions au petit vendeur du coin qui ne fait peut-être que 5000 euros de chiffre d’affaires à l’année qu’au représentant d’une grande société comme la Fnac. Les deux associations ont leur utilité. »
Matthias Hardoy
Sur la photo : Une réunion des membres de Fedeo en janvier 2020. Crédits : Fedeo
Notes
[1] Il dirige La vie naturelle, société spécialisée dans le vente en ligne de compléments alimentaires.