Portées au pinacle voici encore quelques semaines, les startups “stars” de l’Hexagone sont régulièrement pointées du doigt depuis plusieurs jours dans la presse française. Est-ce rationnel ?
Les principales startups françaises font face depuis quelques jours à un déferlement de critiques, qui sont formulées par les mêmes titres de presse qui les couvraient de louanges voici encore quelques semaines. Comment cette vague de nouvelles alarmistes s’est-elle formée ? Dans les faits, il semble que c’est la faillite de la startup nordiste Giroptic qui a “mis le feu aux poudres”, en mars 2018 (elle concevait et fabriquait des caméras 360°). Dans la foulée, la presse a annoncé la mise en vente de la startup française Withings, qui avait été rachetée par Nokia en 2016 pour 170 millions d’euros. Dans ce cas précis, la critique porte sur le fait que Nokia estimerait s’être trompé et serait prêt à revendre Withings à un prix bien moins élevé que celui du rachat. Dans le même temps, Criteo est entré dans la ligne de mire de plusieurs médias, notamment du fait de la chute du cours de l’action de Criteo, qui a rendu public sa crainte de voir son chiffre d’affaires reculer de 22% en 2018 si Apple confirmait de restreindre l’usage des cookies sur son navigateur Internet.
Il faut ajouter à cela les remarques alarmantes concernant BlaBlaCar (qui serait arrivé au bout de son modèle économique) et les alertes concernant la principale startup toulousaine, Sigfox (50 M€ au lieu des 60 annoncés et départ de plusieurs cadres dirigeants). Dans ce contexte, c’est l’ensemble de la French Tech qui semble aujourd’hui être remise en question.
S’il est bien connu que “nul n’est prophète en son pays”, il semble qu’il soit plus facile d’être une startup à l’étranger qu’en France.
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