Acteur majeur de la santé et de la prévoyance en Occitanie, Harmonie Mutuelle ancre son engagement à la croisée de la transition écologique et du bien-être en entreprise. À l’occasion des Trophées de l’Économie Numérique, Frédéric Malfilatre, directeur régional Occitanie, s’est entretenu avec Midenews pour revenir sur les initiatives de 2024, mais aussi sur ses ambitions et ses perspectives pour 2025.
Frédéric Malfilatre, vous avez récemment été partenaires des Trophées de l’Économie Numérique aux côtés de l’Association La Mêlée pour remettre le Prix de la Transition Écologique et Numérique Responsable. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
« Oui, ça fait 10 ans de partenariat avec La Mêlée. Nous croyons fortement au rôle que La Mêlée joue dans le tissu économique de la région Occitanie. Donc, ce partenariat existe depuis longtemps et nous le poursuivons. En ce qui concerne le choix du Prix de la Transition écologique et numérique responsable, il faut savoir que nous sommes devenus une entreprise à mission en juillet 2021. Nous nous sommes engagés à agir sur trois dimensions qui influent directement sur la santé de nos clients et de la société en général : les impacts environnementaux, les impacts économiques et les impacts sociaux. En travaillant sur ces trois axes, nous considérons que nous pouvons améliorer globalement la santé de la population, et en priorité celle de nos clients. Prenons l’environnement, par exemple : tout ce qui impacte le climat a des effets très directs sur la santé publique. Cela constitue un axe central. En tant que mutuelle interprofessionnelle, nous sommes la première mutuelle santé et prévoyance dans le monde de l’entreprise, avec un portefeuille composé à 60 % de clients issus d’entreprises. Ces entreprises sont des acteurs majeurs de la transition écologique et numérique, et leurs actions ont des répercussions sur la santé de leurs salariés et sur la société dans son ensemble. Ainsi, associer notre raison d’être, qui inclut les enjeux environnementaux, avec notre forte présence auprès des entreprises, fait que soutenir ce prix est parfaitement cohérent avec nos engagements. »
Question : Où en est Harmonie Mutuelle en Occitanie aujourd’hui ?
« En Occitanie, Harmonie Mutuelle, c’est 400 salariés. Nous avons trois centres de gestion dans la région : Toulouse, Albi et Narbonne. Ces centres emploient environ 200 collaborateurs qui gèrent les contrats, les adhésions, les affiliations, le SAV, et la liquidation des prestations pour les adhérents de la région. Nous avons aussi une centaine de collaborateurs dans des centres d’appels, qui sont localisés ici en région. Alors que beaucoup externalisent leurs centres d’appels à l’étranger, nous avons fait le choix inverse. Nous avons décidé de garder ces emplois en France, et même dans les territoires, au plus près des adhérents. Aussi, nous protégeons environ 380 000 personnes en Occitanie, dont 60 % à travers des contrats d’entreprises. Cela fait de nous un acteur économique important dans la région. »
Question : Quels ont été les défis majeurs en 2024 ?
« Nous intervenons sur quatre champs principaux : la complémentaire santé, la prévoyance, l’épargne-retraite et la prévention. En prévoyance, nous soutenons les salariés en arrêt maladie pour qu’ils continuent à percevoir un revenu. Sur l’épargne-retraite, nous apportons des solutions adaptées aux réformes actuelles. Mais notre vrai enjeu, c’est la prévention. Comment réduire les dépenses de santé tout en optimisant l’accès aux soins ? Nous voulons passer d’un système curatif, où l’on intervient une fois que les problèmes sont là, à un système plus préventif. En Occitanie, on observe que 60 % des salariés sont sédentaires, et 30 % souffrent de maladies chroniques, comme le diabète ou des pathologies cardiovasculaires. La sédentarité en entreprise aggrave ces problèmes. Notre rôle, c’est d’accompagner les entreprises pour améliorer la santé de leurs salariés, ce qui contribue à réduire l’absentéisme et à accroître la productivité. »
Question : Quelles initiatives fortes avez-vous lancées en 2024 ?
« En 2024, nous avons lancé le mouvement ÉcoSanté. C’est une démarche pour améliorer la santé de nos adhérents, plus vite et de manière plus proactive. Par exemple, nous mettons en place des actions de dépistage dans nos agences et directement dans les entreprises. Nous avons aussi des dispositifs numériques, comme la téléconsultation, qui se développent beaucoup. Autre innovation : un système de second avis médical. Cela permet à nos adhérents de confronter un diagnostic initial à celui d’une autre équipe médicale. Ce n’est pas pour des pathologies légères, mais pour des cas plus complexes, comme des opérations importantes. Dans 75 % des cas, le second avis confirme le premier. Dans 25 % des cas, il y a un avis divergent, ce qui peut être crucial. »
Question : Quels sont vos objectifs pour 2025 ?
« En 2025, nous voulons continuer à accélérer sur la prévention et maintenir la santé de nos adhérents. Un autre objectif important concerne l’épargne-retraite. Avec la nouvelle loi sur le partage de la valeur, les entreprises de 11 à 50 salariés devront mettre en place des dispositifs comme l’intéressement ou la participation. Nous travaillons à des solutions pour accompagner ces entreprises sur ces sujets. Enfin, nous prévoyons de recruter davantage d’experts pour renforcer notre accompagnement, notamment sur des aspects techniques liés à l’épargne et à la retraite.