GA Smart Building restructure son capital pour consolider son modèle industriel

En réorganisant son capital, GA Smart Building place ses salariés au premier rang et s’entoure de partenaires financiers décidés à miser sur son modèle industriel hors site. Un mouvement qui vise à donner plus de souffle à sa stratégie bas carbone et à prolonger une croissance déjà éprouvée dans un marché immobilier sous tension.

Le 4 septembre, GA Smart Building a annoncé une opération de réorganisation de son capital. Le groupe, spécialisé dans la construction bas carbone et la fabrication hors site, voit son actionnariat salarié porté à 60 %. De nouveaux investisseurs financiers, parmi lesquels Eurazeo, Bpifrance et IRDI, prennent place aux côtés des collaborateurs.

Depuis plus d’une décennie, GA développe un modèle industriel intégré. Ses neuf usines en France fabriquent façades, structures et équipements, assemblés ensuite sur les chantiers. Ce procédé, renforcé par l’acquisition d’Ossabois en 2014, s’est imposé comme la colonne vertébrale d’une stratégie de diversification qui l’a mené du tertiaire au résidentiel, en passant par la rénovation et les équipements publics. Dans un marché immobilier tendu, cette organisation a permis de maintenir un rythme de croissance.

Le nouveau tour de table associe plusieurs acteurs institutionnels : Eurazeo via son fonds Smart City II, Bpifrance, Mutlicroissance, Grand Sud-Ouest Capital, CA Toulouse 31 Initiatives et IRDI Capital Investissement. Le financement est appuyé par un pool bancaire coordonné par LCL et Crédit Agricole Toulouse 31. À l’issue de l’opération, les salariés restent majoritaires au capital, un choix assumé par la direction comme un gage d’indépendance.

« Cette opération marque une nouvelle étape dans le développement de GA Smart Building », a déclaré Sébastien Maty, président du groupe, saluant également le rôle des investisseurs sortants dans les dernières années de croissance. Chez Eurazeo, les responsables du fonds Smart City soulignent vouloir accompagner des entreprises industrielles combinant potentiel de développement et impact positif.

Derrière les annonces financières, GA poursuit la même ligne : réduire l’empreinte carbone de ses bâtiments, limiter les nuisances de chantier grâce à la préfabrication, recycler les déchets en usine et améliorer les conditions de travail. Le lancement en 2022 de Rooj by GA, marque dédiée au logement bas carbone, prolonge cette logique dans le résidentiel.

Cette recomposition actionnariale ne bouleverse pas la trajectoire du groupe, mais elle lui donne des marges de manœuvre supplémentaires pour financer sa croissance. Dans un secteur encore marqué par l’inertie, GA mise sur l’industrialisation pour démontrer que d’autres méthodes de conception et de construction peuvent s’imposer.