Dans un numérique où chaque bit compte, 39 % des organisations françaises ont un responsable Green IT, selon le dernier baromètre de l’Alliance Green IT (AGIT), porté par l’ADEME et Occurrence. Sur 588 retours, un élan se dessine : énergie et accessibilité progressent, mais les stratégies globales patinent encore.
Depuis 2015, l’AGIT scrute les pratiques avec rigueur. Huit thématiques, 22 indicateurs : ce baromètre, affiné cette année, dresse une cartographie précise. Les chiffres, corrigés par Occurrence, parlent : la France s’engage, mais à des tempos inégaux.
La gouvernance prend racine
39 % des structures ont un responsable Green IT (27 % en 2020), et 73 % d’entre eux siègent au comité exécutif (21 % il y a quatre ans). Pourtant, l’élan reste timide : 40 % seulement articulent Green IT et RSE. « Le passage à l’action demeure un défi », note Romuald Ribault, vice-président de l’AGIT.
L’énergie, levier brûlant
55 % des organisations traquent l’impact énergétique de leurs équipements, contre 4 % en 2020. Poussées par la crise et les normes, elles surveillent aussi leur facture globale (53 %, +22 points). Sobriété rime désormais avec rentabilité.
Les petits en tête
59 % des concepteurs d’applications éco-conçoivent, et 51 % respectent les normes d’accessibilité (20 % en 2020). Surprise : les structures de moins de 10 salariés mènent, avec 67 % de conformité. Le vert germe là où on l’attend moins.
Un récit à structurer
Post-COVID, les signaux sont mitigés. L’énergie focalise, l’éco-conception séduit, mais le tout manque de cohérence. Le baromètre, vigie depuis une décennie, tend un fil. Reste à le saisir pour bâtir un numérique qui ne dévore pas demain.