KAYAK a reçu début juin le prix « Meilleure intégration de l’IA », lors du G20 Marketing et Innovation. Quelle place peut prendre l’intelligence artificielle dans le tourisme ? Les réponses de John-Lee Saez, Directeur Général de KAYAK pour l’Europe.
- KAYAK est surtout connu pour être un comparateur de prix pour les transports ou les hôtels : quel est la place de l’intelligence artificielle dans un secteur d’activité comme le vôtre ?
John-Lee Saez : Le rôle de l’intelligence artificielle est primordial pour personnaliser les réponses apportées aux clients et pour se différencier de la concurrence. En fait, la démarche est fondée sur un constat simple : plus de deux milliards de recherches ont été menées sur le site de KAYAK. L’intelligence artificielle nous permet de développer de nouveaux services en exploitant cette gigantesque masse de données. Ce travail est assuré en interne, par notre équipe d’ingénieurs, et a notamment abouti au lancement de l’outil « Explore », proposé sur notre site.
- Pouvez-vous donner quelques exemples concrets de l’association KAYAK+intelligence artificielle ?
John-Lee Saez : J’en citerai trois. Le premier est la fiabilité des prédictions sur les évolutions des prix. Sur la base des milliards de données dont nous disposons, nous pouvons informer le client qu’il serait préférable d’attendre avant de réserver, car les prix vont baisser. Deuxième exemple : les hôtels proposés. Ils sont sélectionnés en privilégiant les dernières recherches menées par le client : niveau de confort, prix, emplacement, etc. Troisième cas : l’intelligence artificielle nous donne les moyens d’accélérer « l’éducation » des assistants vocaux, comme ceux d’Amazon ou de Google.
- Quelles sont les évolutions attendues pour 2020 chez KAYAK ?
John-Lee Saez : KAYAK fait partie du groupe Booking Holdings, qui est coté en bourse et nous ne communiquons logiquement pas sur les résultats de telle ou telle unité du groupe. On peut rappeler que KAYAK emploie plus de 1 200 personnes et est d’ores et déjà présent sur tous les continents, même si son marché de prédilection est historiquement celui des Etats-Unis. L’actualité, c’est l’intégration de quatre acquisitions récentes : des comparateurs en Allemagne, en Autriche, dans les pays scandinaves ou encore en Australie. En ce qui concerne les technologies, notre priorité est d’anticiper la montée en puissance des usages sur les smartphones.
Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news