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La société marseillaise de conseil en technologie de l’information, Klanik, ouvre un bureau à Toulouse, sa seconde implantation en Occitanie après Montpellier. Elle compte axer son bureau toulousain sur les besoins en intelligence artificielle et data. Des perspectives détaillées par Jonathan Legros, directeur de l’agence toulousaine.
Jonathan Legros, dans un contexte aéronautique en berne, pourquoi une société de conseil digital comme Klanik choisit-elle Toulouse pour sa toute dernière implantation ?
Toulouse est une terre riche d’ingénieurs tractée jusque-là, il est vrai, par l’aéronautique. Mais il n’y a pas que l’aéronautique, il y a aussi le pôle IOT Valley, très porteur, sur lequel nous souhaitons développer notre activité, notamment autour du software, de la cybersécurité, de l’ingénierie du cloud et des big data couplées à l’intelligence artificielle (IA). J’insiste particulièrement sur l’IA et les big data qui, à Toulouse, représentent nos marchés prioritaires. Nous souhaitons par exemple nous rapprocher de l’école IA Microsoft By Simplon, récemment ouverte ici, pour aller y chercher de l’expertise. Nous pouvons également nous appuyer sur notre incubateur maison de start-ups, Korner, qui est centré autour de la data et de la responsabilité sociale et environnementale. Enfin, cette nouvelle implantation à Toulouse nous permet d’assurer une présence locale pour nos grands comptes des domaines de la banque, de l’assurance, des transports, de l’industrie et de l’énergie.
Quelles sont vos projections de développement à Toulouse ?
Nous prévoyons de recruter cinquante collaborateurs en 2021 à Toulouse, pour atteindre en 2023 un effectif de 150 salariés. Ce seront principalement des ingénieurs spécialisés dans les domaines du développement web, des consultants cloud, des data scientists ou des DevOps Architects. L’agence de Montpellier compte aussi aujourd’hui une centaine de collaborateurs pour monter à un effectif de 150 personnes d’ici deux ans. Au total, le pôle Occitanie devrait représenter 30% du chiffre d’affaires du groupe en 2023.
Selon le Syntec Conseil, l’impact de la crise du Covid sur les métiers du conseil s’estimerait à un recul d’activité de 11,4% en 2020. Vous affichez, de votre côté, une croissance organique de 27% de votre chiffre d’affaires 2020, établi à 30 millions d’euros. Comment avez-vous réalisé cette performance ?
Nous nous inscrivons dans une dynamique contra-cyclique. Et nous devrions rester sur cette même tendance en 2021, avec une hausse de notre activité de 25 à 30%. Cela tient surtout à notre expertise technologique de haut niveau dans des domaines devenus stratégiques comme la data, l’IA ou la cybersécurité. Le centre de la consommation mondiale est aujourd’hui le digital. D’autre part, nous avons développé un modèle centré sur le consultant, ce qui permet de le fidéliser. Nous avons ainsi gardé l’ensemble du personnel en 2020 tout en continuant à recruter, au total 250 personnes dans l’année. Enfin, nous comptons aujourd’hui sept agences en France et quatre à l’étranger dont la Belgique et le Canada. Et l’international, en particulier le Moyen-Orient, la zone Nord-Afrique, l’Amérique du Nord ou l’Europe de l’Est, devraient aussi se développer pour représenter 15% de notre chiffre d’affaires dans les prochaines années.
Propos recueillis par Isabelle Meijers
Sur la photo : Jonathan Legros, directeur de l’agence toulousaine de Klanik, prévoit l’embauche de cinquante collaborateurs en 2021 . Crédit : Hélène Ressayres – ToulÉco.