Le Toulousain Nénufarm lance son aquarium-potager autonome

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La jeune start-up toulousaine Nénufarm a récemment lancé une campagne Ulule pour soutenir son projet d’aquarium-potager intelligent et autonome, s’annonçant comme une véritable alternative responsable à la culture urbaine.

Un Aquarium intelligent, responsable et simple d’utilisation

Fondé à Toulouse par trois jeunes ingénieurs passionnés, le Nénufarm est un aquarium-potager qui fonctionne selon le principe d’aquaponie, qui consiste à reproduire un écosystème naturel autonome entre plantes et poissons à échelle réduite. Ceci dit, l’énorme avantage du Nénufarm est qu’il ne nécessite aucun besoin de connaissance, ni en aquaponie, ni en jardinage, ni en aquariophilie (loisir qui consiste à s’occuper d’animaux et de plantes aquatiques dans un aquarium, NDLR). Le Nénufarm fonctionne simplement, comme un aquarium ordinaire dans lequel on ajoute ses poissons et ses accessoires. « Le Nénufarm supprime le besoin de renouvellement de l’eau. Très riche en nutriments, ces 10 % eau de l’aquarium qui nécessitent d’être changés chaque semaine finissent généralement dans l’évier ou aux toilettes. Avec le Nénufarm, cette eau est automatiquement réutilisée dans le bac à plantes. Ces dernières, nourries, purifient l’eau des poissons. C’est un cercle fermé », explique Victor Michel, cofondateur de Nénufarm, avant de préciser qu’il s’agit « davantage de plantes au service des poissons que l’inverse ».

2 ans de R&D sous les radars

Tous trois adeptes de poissons, Victor, Valentin et Lucas avaient conscience des contraintes liées à l’utilisation d’un aquarium chez soi. « C’est en nous intéressant au sujet de l’aquaponie à grande échelle aux États-Unis et au Canada que nous nous sommes dit : “Pourquoi pas miniaturiser le concept à l’usage des citoyens ?”. Nous savions que certains projets similaires avaient vu le jour auparavant, mais ils s’étaient soldés par des échecs. C’est pourquoi nous avons désiré apporter nos compétences en ingénierie au service de l’aquariophilie, à laquelle nous avons joint un potager pour un petit peu vulgariser ces deux pratiques auprès des citoyens », se souvient Victor Michel. Pour cela, la jeune pousse a effectué 2 années de R&D sous les radars avant de présenter son produit au grand public. « Pendant ces deux années, nous avons fait deux grosses études de marché ainsi qu’une prospection des jardineries, des Bricomarché, des Leroy Merlin, afin d’avoir un panel d’acteurs différents. Nous avons également travaillé avec le laboratoire Laplace, pour ce qui est de l’éclairage de l’aquarium et du potager, ainsi qu’avec l’école d’agronomie de Purpan », précise-t-il.  

L’aquaponie au service du bien-être animal… c’est possible !

Un des principaux problème de l’aquaponie est qu’il faut généralement surpeupler les bassins à grande échelle pour obtenir un maximum de déjections et donc un maximum de nutriments pour les plantes. Une pratique à l’encontre des convictions des fondateurs de la jeune pousse. « L’aquaponie se fait très souvent aux dépens du bien-être des poissons. La force de Nénufarm, c’est que nous avons réussi à garder une quantité de poisson raisonnable pour un aquarium classique sans avoir à le surpeupler », se réjouit Victor Michel. Pour cela, la start-up a développé une technologie de recharge de plantes en fibres de coco composées d’oligoéléments qui viennent compléter l’apport de nutriments dû aux déjections de poissons, mais aussi rallonger la durée de vie des plantes. « À l’achat, quatre de ces recharges sont comprises avec le Nénufarm. Ces recharges sont renouvelables tous les trois, quatre mois selon les plantes choisies », rassure le cofondateur de Nénufarm.

Basilic, menthe, oseille… et plus si affinités

En ce qui concerne lesdites recharges, l’utilisateur peut choisir entre basilic, menthe, camomille, oseille, origan ou encore plante-araignée. Cependant, la start-up propose aussi à ses clients des capsules sans graines, afin qu’ils puissent expérimenter d’autres variétés de plantes. « Si l’utilisateur veut faire pousser des tomates ou des fraises, il le peut. Nous ne garantissons pas le résultat, mais nous lui laissons l’opportunité d’essayer ! », explique Victor Michel. Un concept qui s’inscrit en parfaite adéquation avec la philosophie de la jeune pousse qui met un point d’honneur à rendre son aquarium le plus évolutif et personnalisable possible. « Toute pièce est remplaçable. Même si le Nénufarm est destiné à évoluer, l’utilisateur d’aujourd’hui n’aura pas besoin de le racheter à l’avenir puisque toutes ses déclinaisons seront applicables au produit », ajoute-t-il.

Les 300 % dans le viseur

Dans le but d’élargir ses équipes dans les mois qui viennent, la start-up a récemment lancé une campagne Ulule qui, à deux semaines de sa clôture, a déjà largement dépassé ses objectifs. « Nous arrivons aux 150 %, notamment grâce à la récente publicité que nous a faite Toopet, youtuber spécialisé dans l’aquariophilie et les animaux exotiques. Aujourd’hui, notre objectif c’est d’atteindre les 300 %. Cela nous permettrait de recruter une responsable ou directrice marketing-communication pour m’épauler, moi qui suis plus tourné vers le commerce », explique Victor Michel.

De nouveaux types de culture à l’avenir ?

À la question « où voyez-vous Nenufarm dans 10 ans ? », Victor Michel répond : « Dans 10 ans, je nous vois moins sur un produit citadin B2C, mais davantage sur du démonstrateur d’alternatives à la culture urbaine, aussi bien dans des collectivités que dans des mairies ou des écoles. C’est un créneau qui nous intéresse. Sinon, nous pensons aussi à créer des systèmes de culture pour des magasins, afin qu’ils puissent directement cultiver leurs propres légumes et aromates directement ». L’entrepreneur confie aussi ne pas vouloir délaisser ses ambitions de R&D pour l’avenir. « Nous pensons créer des bureaux d’études pour développer des systèmes d’autres types de culture. L’objectif serait d’acquérir un maximum d’expertise dans ces domaines pour pouvoir s’ouvrir de nouvelles portes dans le futur », conclut-il.

Pour en savoir davantage, rendez-vous sur le site de Nénufarm: https://www.nenufarm.fr