À l’occasion des 20 ans des Trophées de l’Économie Numérique, qui se dérouleront le 30 juin prochain à Albi, la rédaction de Midenews part à la rencontre d’anciens lauréats afin de revenir sur leur expérience, sur ce que leur ont apporté ces trophées, mais aussi sur l’actualité de leur entreprise. Cette semaine, nous avons interrogé Samuel Boury, cofondateur de Ubleam, lauréat du Trophée de l’Innovation en 2013.
Samuel Boury, comment présenteriez-vous l’activité de Ubleam à ceux qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Ubleam fournit le premier carnet numérique d’entretien pour les équipements, qu’ils équipent des bâtiments ou qu’ils soient industriels. Nous sommes partis d’une solution de tag qui existait, comme le QR code, pour faire une plateforme logicielle permettant de retrouver l’historique d’entretien d’une machine, mais aussi la documentation à laquelle on peut accéder très simplement depuis un smartphone.
Comment vous est venue l’idée de créer Ubleam ?
Ubleam est née en 2011, à l’époque où nous voyions déjà des problématiques liées à la traçabilité et à l’accès à l’information sur le terrain. Nous avions aussi un peu de recul, d’un point de vue grand public, sur l’arrivée des smartphones et des tablettes. Nous savions que ces outils-là allaient arriver dans le monde industriel et professionnel. C’est effectivement ce qu’il s’est passé, mais un peu tardivement. Nous étions arrivés trop tôt sur le marché, les tablettes et les smartphones ont été réellement utilisés par les industriels à partir de 2015. On a vu la demande augmenter très fortement par la suite avec la démocratisation de l’internet des objets dans le monde professionnel.
En 2013, vous gagniez le Prix de l’Innovation aux Trophées de l’Économie Numérique. À l’époque, pourquoi aviez-vous postulé aux TEN ?
Tout simplement pour gagner en notoriété. C’est très important pour une petite entreprise de se faire connaître, surtout quand on n’a pas beaucoup de budgets marketing. Les concours régionaux comme les Trophées de l’Économie Numérique sont de vrais accélérateurs de notoriété en région, qui se répercute souvent ensuite au niveau national.
Votre prix de l’Innovation aux Trophées de l’Économie Numérique a-t-il eu l’effet escompté ?
Tout à fait. Non seulement cela nous a permis de gagner en notoriété, mais elle a aussi contribué à étoffer notre dossier pour la première levée de fonds de Ubleam que nous préparions en parallèle à l’époque.
Aujourd’hui, quelle est l’actualité de Ubleam ?
Nous avons un modèle économique rentable sommes en train de faire « scaler », c’est-à-dire que nous répétons en quelque sorte nos déploiements sur des infrastructures industrielles. Nous avons de très gros potentiels chez de grands noms, comme Total ou Air Liquide, et plus récemment chez de gros acteurs de l’environnement et de la santé, avec des laboratoires pharmaceutiques et des industriels des traitements de déchets. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant, nous communiquerons bientôt là-dessus, mais il ne s’agit pas d’un site, mais d’une centaine, voire de milliers de sites. Cela commence à devenir très conséquent.
Pour candidater aux Trophées de l’Économie Numérique, rendez-vous sur https://www.lamelee.com/trophees-de-leconomie-numerique/. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 juin.
Sur la photo: L’équipe de Ubleam fêtait les 10 ans de la société en mars dernier. Crédits DR.