Alors que la French Tech Toulouse accueille cet été une nouvelle présidente, Salomé Géraud, les start-ups locales affichent un dynamisme surprenant avec près de 120 millions d’euros levés au premier semestre 2024. Entre projets novateurs et ambitions éclectiques, l’écosystème toulousain semble prêt à tracer de nouvelles voies dans l’innovation technologique, malgré les incertitudes du paysage national.
Alors que Salomé Géraud prend cet été les rênes de la French Tech Toulouse, succédant à Sandrine Jullien-Rouquié, les start-ups locales se démarquent par une série de levées de fonds impressionnantes, cumulant près de 120 millions d’euros au premier semestre 2024. Cet élan souligne la vitalité d’un écosystème en pleine expansion, malgré les incertitudes qui pèsent au niveau national.
En tête des levées, One Stock s’impose comme le grand gagnant du semestre, avec une somme de 72 millions d’euros pour accompagner les enseignes dans leur transformation digitale et optimiser la gestion des commandes omnicanales. Dans la foulée, Infinite Orbits attire 12 millions d’euros pour développer une solution de navigation autonome basée sur la vision, destinée aux opérateurs géostationnaires.
À leurs côtés, Isybuy, qui a levé 10 millions d’euros, se positionne comme un acteur clé en offrant aux entreprises de taille intermédiaire une plateforme innovante pour digitaliser et optimiser leurs processus d’achat. BOYDSense, avec ses 7 millions d’euros, continue de développer son dispositif médical non invasif permettant de mesurer le taux de glycémie dans l’haleine, apportant une réponse nouvelle aux enjeux de la santé.
Parmi les levées intermédiaires, Nanomade se distingue avec 3 millions d’euros pour ses capteurs tactiles rendant toutes les surfaces interactives, tandis que Batconnect, avec le même montant, mise sur la fabrication de batteries lithium plus durables et économiques. Dans la catégorie des levées plus modestes, Kotzilla (1,925 million d’euros) et Le Drive Tout Nu (1,3 million d’euros) affichent des ambitions marquées, l’une dans les services technologiques pour développeurs, l’autre dans la distribution alimentaire zéro déchet.
Les petites levées de fonds ne sont pas en reste : Aloen (410 000 euros) et Pass Passion (600 000 euros) montrent que même les initiatives de moindre envergure peuvent porter des projets innovants, qu’il s’agisse de formation par intelligence artificielle ou de découverte de métiers manuels.
Avec cette nouvelle dynamique, Salomé Géraud et son équipe héritent d’une French Tech Toulouse en pleine ascension. Reste à savoir si cet élan financier se traduira par une croissance durable et une consolidation de l’écosystème local. Alors que les levées de fonds se multiplient, une autre question se profile : Toulouse pourrait-elle devenir un modèle de développement pour d’autres régions de France?
Sur la photo: Salomé Géraud, élue présidente de la French Tech Toulouse en juillet dernier (©Drive Tout Nu).