Castelnaudary. Asystom lève 1,5 million d’euros pour sa technologie de surveillance à distance

Castelnaudary. Asystom lève 1,5 million d’euros pour sa technologie de surveillance à distance

 

Spécialisée dans la predictive maintenance, Asystom est une de ces start-ups d’Occitanie qui ont le vent en poupe. Fort d’une levée de 1,5 million d’euros, la société compte bien accélérer son développement à l’international.

 

Pierre Naccache, cofondateur et président d’Asystom

 

Créée en 2016 à Castelnaudary, par Pierre Naccache, Stéphane Lhuisset, Bernard Feurer et Sébastien Lopez, la start-up Asystom a développé une solution clé en main, tout-en-un, universelle et autonome de predictive maintenance qui, grâce aux technologies d’intelligence artificielle et d’IoT, permet aux industriels de surveiller et digitaliser les machines d’usine en temps réel et de prévoir les potentielles défaillances. De l’aciérie à l’aéronautique en passant par les laboratoires pharmaceutiques ou l’agroalimentaire, la start-up s’adresse aujourd’hui à de nombreux secteurs d’activité. « Nous nous adressons de manière générale à tous les secteurs industriels de maintenance, notre technologie est totalement transversale et transférable vers n’importe quel type d’industrie. Cependant, les marchés les plus porteurs aujourd’hui pour nous sont l’industrie manufacturière et l’industrie de l’énergie. Nous portons aussi de plus en plus d’intérêt au marché du smart building » annonce Pierre Naccache, président d’Asystom.

En plus de se démarquer en proposant un outil clé en main complet, du hardware au software, la start-up se différencie aussi à travers sa technologie de capteurs de sons et ultrasons pour assurer sa predictive maintenance. « La solution d’Asystom permet de gérer d’énormes quantités de données issues de la machine grâce à l’analyse vibratoire et acoustique. C’est ce qui nous permet de gagner en précision par rapport à nos concurrents dans l’origine de la panne », ajoute-t-il.

 

Une technologie mature et robuste

C’est en constatant que les métiers d’experts capables d’établir un diagnostic des machines en usine se faisaient de plus en plus rares que les fondateurs d’Asystom ont eu l’idée de créer leur propre solution. « Nous avons remarqué que les gens n’avaient plus le temps de faire leurs tournées et leurs vérifications, il y avait besoin de quelque chose qui puisse aider à amener une certaine expertise à distance », se rappelle Pierre Naccache. Soutenue par la région Occitanie, la start-up a pu bénéficier de deux ans de recherche et développement avant de commercialiser sa technologie. « Nous avions choisi de proposer un produit robuste industriellement, prêt et mature dès sa sortie, sans passer par des produits de tests. Cela peut paraître original, mais ça ne l’est pas tant que ça quand on connaît les exigences de l’industrie », confie-t-il.

 

Capteurs Asystom fixés sur une pompe à vide

 

Une levée de fonds pour accélérer son développement à l’international

Comptant une douzaine de salariés et une cinquantaine de clients dans le monde, la start-up chaurienne a récemment levé 1,5 million d’euros auprès d’Holnest avec la participation de plusieurs family offices, ce qui permettra de bien démarrer sa phase d’accélération. « Cette levée de fonds nous permettra d’étendre le développement de notre R&D et de continuer la structuration de notre force et notre stratégie de vente, notamment en Amérique du Nord, en Asie du Sud-Est et aux Émirats arabes unis », explique Pierre Naccache.  Néanmoins, le président d’Asystom se montre prudent quant aux objectifs de la start-up pour les mois et années à venir. « La période du Covid ayant amené de nombreuses interrogations, je pense qu’il est dangereux aujourd’hui d’exprimer des chiffres. Par contre, on peut constater qu’il y a un très fort engouement pour le contrôle et l’intelligence à distance dans la surveillance des machines. J’ai donc bon espoir pour que cela avance vite, mais même si nous faisons de la predictive maintenance, nous ne sommes pas des devins ! », conclut-il.