2017 sera-t-elle une année record pour le nombre de levées de fonds et les montants collectés ? Tentative de réponse.
Les analystes ne sont pas d’accord sur le succès des startups françaises dans le domaines des levées de fonds, les cabinets américains parlant d’une année record, tandis que les observateurs français estiment que les investisseurs de l’Hexagone sont restés très prudents, comme lors de chaque année électorale.
Si l’on prend de parti d’être optimiste, on se tournera vers cette étude américaine de CB Insights sur les 6 premiers mois de 2017, on y apprend que les startups françaises ont vécu le plus beau semestre de leur histoire, avec 2 milliards de dollars levés pour 355 opérations. La tendance semble se confirmer et, en octobre, on a compté plus de 60 levées de fonds pour un total de 288 millions d’euros (en progression de plus de 23% par rapport à octobre 2016). Selon ces chiffres, la barre des 700 levées de fonds devrait donc être largement franchie, pour un montant qui avoisinerait 4,5 milliards de dollars.
A l’inverse, de nombreux observateurs français – et notamment ceux qui travaillent avec les petits investisseurs – parlent d’une année 2017 marquée par l’attentisme, comme c’est souvent le cas lors des années électorales. De fait, les incitations fiscales se mettent en place, dont le remplacement de l’ISF par l’IFI, censé inciter les épargnants à investir plus fortement dans les startups.
Qui a raison ? Concrètement, le nombre réel des levées de fonds ainsi que les montants collectés restent difficiles à préciser, sauf à utiliser des chiffres qui varient du simple au double. Ainsi, en Europe, on ignore si c’est l’Allemagne ou la France qui se classe en seconde position. Par contre, tout le monde s’accorde pour dire que le Royaume-Uni est de loin le premier en termes de nombre d’opérations et de montants levés, et ce malgré le Brexit…
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