Le 12 novembre prochain, l’IMA Occitanie organise une journée dédiée aux technologies de pointe et aux enjeux de souveraineté numérique. Au Pavillon République, élus et experts régionaux se réuniront pour aborder des sujets tels que l’intelligence artificielle, la gestion des ressources en eau et la cybersécurité. Cet événement, placé sous le signe de la co-création, vise à renforcer l’autonomie numérique de la région et à anticiper les transitions futures.
Créée pour répondre aux besoins d’innovation dans l’ère numérique, l’Innovation Makers Alliance (IMA) est une organisation unique en son genre, regroupant plus de 8000 spécialistes du numérique issus de 130 grandes entreprises françaises. L’IMA, un « melting pot » d’experts en digitalisation, intelligence artificielle et transformation technologique, est née de la conviction que l’innovation doit être collective. En produisant chaque année des livres blancs, des études et plus de 30 événements, l’Alliance accompagne ses membres dans l’anticipation des ruptures technologiques. Pour l’Occitanie, l’IMA se veut un moteur de progrès, aidant les entreprises régionales à naviguer dans le paysage technologique complexe d’aujourd’hui.
Peut-on encore se passer d’une autonomie numérique dans un monde hyperconnecté ? La question, au cœur des débats actuels, est aussi le fil rouge de la journée organisée le 12 novembre par l’IMA Occitanie. Au Pavillon République de Toulouse, cet événement rassemble les figures régionales de l’innovation numérique, offrant aux acteurs publics et privés une plateforme de réflexion et d’échange. Au programme : conférences, retours d’expériences et ateliers interactifs pour explorer les défis d’un numérique souverain.
La journée débutera par une intervention de Didier Langolff et Michel Grosbost, qui insisteront sur les défis actuels de la souveraineté technologique, un thème devenu central dans un contexte de dépendance croissante aux infrastructures numériques étrangères. En effet, dans une période marquée par des tensions géopolitiques et des incertitudes économiques, l’autonomie numérique est plus que jamais nécessaire. Selon les organisateurs, cette rencontre vise à « permettre aux participants de lever la tête du guidon et de prendre les décisions qui engageront demain. »
L’événement comprendra plusieurs moments forts. Parmi eux, la présentation des dernières avancées technologiques en Asie par Pierre Mustière, responsable de la cellule de veille Bouygues à Tokyo, qui illustrera comment la robotisation et la digitalisation pallient le déclin démographique au Japon. Alors que la main-d’œuvre vieillit et se raréfie, les entreprises japonaises misent sur l’automatisation et l’IA pour combler ces lacunes. Pierre Mustière soulignera également les initiatives similaires en Corée et en Chine, où les perspectives de croissance dépendent largement de la technologie. L’intervention de Stephan Nicolas d’Orange, depuis Pékin, enrichira ce panorama avec un survol des innovations en Chine et en Inde, où l’identification biométrique est devenue un levier d’inclusion économique pour 1,4 milliard d’Indiens. Ces réflexions, bien que spécifiques à l’Asie, fourniront des pistes aux décideurs régionaux, notamment en matière de gestion de l’IA et de transformation numérique.
Un autre axe fondamental de la journée sera la transparence et l’éthique de l’IA, abordés par Bertrand Monthubert, coprésident du Groupe de Travail Data Governance au sein du Partenariat mondial pour l’IA. Monthubert détaillera les efforts internationaux pour une IA responsable, soulignant l’importance des labels de confiance, tel que le label Ekitia, qui vise à garantir une utilisation éthique des données en Occitanie. Pour l’IMA, ces initiatives s’avèrent essentielles à la crédibilité et à l’acceptabilité des technologies d’intelligence artificielle auprès du grand public.
L’après-midi sera rythmé par des retours d’expérience d’acteurs majeurs comme L’Oréal, représenté par Laurent Carrié, qui partagera la mise en œuvre d’outils d’IA générative dans le développement informatique. Ces solutions, intégrant GitHub Copilot et d’autres technologies, permettent de réduire les temps de développement tout en améliorant la productivité. Dominique Pon, directeur général de La Poste Santé et Autonomie, présentera quant à lui « Dalvia », une IA souveraine dédiée à la santé, capable de synthétiser des données médicales hétérogènes pour faciliter le travail des professionnels de santé.
La région Occitanie, représentée par Marc Sztulman, conseiller régional en charge du numérique, souhaite profiter de cet événement pour réaffirmer son engagement en faveur d’une IA souveraine et responsable, à travers l’Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute (ANITI). Cet institut interdisciplinaire se distingue par son expertise en IA hybride, qui combine apprentissage automatique et modèles logiques, offrant ainsi des garanties en termes de transparence et d’éthique. ANITI, pionnier dans l’IA de confiance, contribue également au développement économique régional en formant des talents spécialisés dans les nouvelles technologies.
La journée se clôturera sur une série d’ateliers interactifs, visant à encourager la co-création entre les participants autour de thématiques spécifiques comme la gestion de l’accueil omnicanal, la cybersécurité et la réduction de l’impact environnemental des technologies de l’information. Ces ateliers, animés par des experts, permettent aux participants de partager leurs expériences et de travailler collectivement sur des solutions concrètes, adaptées aux besoins des collectivités et des entreprises locales.