Face à l’urgence du gaspillage alimentaire, la start-up montpelliéraine PimpUp relève le défi avec une première levée de fonds ambitieuse. Soutenue par des figures de la tech, elle souhaite valoriser les invendus alimentaires à l’échelle nationale, alliant impact écologique et pouvoir d’achat des consommateurs.
Chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, un chiffre qui soulève autant de questions que d’enjeux économiques et environnementaux. Face à ce constat, PimpUp, une start-up fondée en 2021, ambitionne de changer la donne. Récemment, elle a levé 1,7 million d’euros, soutenue par des figures emblématiques telles que Denis Fayolle, cofondateur de La Fourchette, ou Marc Batty de Dataiku, pour étendre son modèle à l’échelle nationale.
PimpUp propose une alternative originale : des paniers hebdomadaires de produits alimentaires invendus, souvent rejetés pour des défauts esthétiques ou un conditionnement abîmé. Le gaspillage, selon le WWF, représente 40 % de la production alimentaire mondiale, la majeure partie avant même l’arrivée en magasin. La solution de PimpUp s’inscrit donc dans une économie circulaire, cherchant à valoriser ces ressources perdues. Avec des tarifs débutant à 10 euros, la start-up vise autant l’impact écologique que le pouvoir d’achat des consommateurs.
La levée de fonds permettra de développer une logistique optimisée, notamment grâce à des technologies internes, afin de maintenir la qualité du service tout en minimisant les coûts. « Même l’antigaspi peut être de super qualité, et nous allons le prouver », affirme Manon Pagnucco, cofondatrice, soulignant l’importance de l’innovation dans leur approche.
Le déploiement de l’offre est ambitieux : atteindre de nouvelles métropoles dès 2025 et proposer d’ici 2026 plus de 200 produits anciens et nouveaux, adaptés aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui. En parallèle, PimpUp s’engage à sensibiliser le public à une consommation plus responsable, loin des critères esthétiques traditionnels.
Mais au-delà de ces défis logistiques, PimpUp entend jouer un rôle éducatif, réconciliant économies personnelles et responsabilité environnementale. Alors que l’entreprise vise une expansion européenne en 2027, peut-on espérer un changement durable de nos comportements alimentaires ? Le chemin est tracé, mais les résultats seront-ils à la hauteur des attentes ?