OpenAirlines, spécialisée dans l’éco-pilotage des avions, a levé 45 millions d’euros pour accélérer son expansion mondiale. Forte de résultats concrets en matière de réduction des émissions de CO₂, la start-up toulousaine ambitionne d’élargir son offre technologique tout en anticipant les nouvelles régulations environnementales du secteur aérien. Un défi de taille qui s’accompagne d’une stratégie de croissance externe ciblée.
Alors que l’aviation reste sous le feu des critiques pour son impact environnemental, la start-up toulousaine OpenAirlines cherche à inverser la tendance. Avec ses solutions d’éco-pilotage, l’entreprise a levé 45 millions d’euros pour accélérer son développement en Amérique du Nord et en Asie, tout en étoffant ses services. Des ambitions qui s’appuient sur des résultats prometteurs et une base solide de 70 compagnies clientes.
OpenAirlines, fondée en 2006 par Alexandre Feray, ne cache pas ses intentions : améliorer l’efficacité environnementale de l’aviation. Son outil SkyBreathe, analysant les données de plus de 15 millions de vols, a déjà permis d’économiser 420 000 tonnes de carburant en 2023, soit une réduction de consommation estimée entre 3 et 5 % par vol. Ces économies se traduisent par l’équivalent de 1,4 million de tonnes de CO₂ évitées. « La technologie ne fait que commencer à dévoiler son potentiel », indique le communiqué.
Une version en temps réel, SkyBreathe OnBoard, aide désormais les pilotes à ajuster leurs choix durant le vol, optimisant les ressources en fonction des conditions changeantes. OpenAirlines projette d’étendre son offre avec des outils pour les contrôleurs aériens, anticipant des réglementations environnementales toujours plus strictes. Le soutien de partenaires tels qu’Eiffel Investment Group et Mirova laisse entrevoir une stratégie de croissance externe qui pourrait bien redéfinir la gestion environnementale dans l’aviation.
Depuis sa rentabilité atteinte en 2021, la société enregistre une croissance annuelle de 30 %, affichant un ARR de 10 millions d’euros. OpenAirlines se positionne comme un acteur global, avec une répartition géographique équilibrée de ses revenus : 37 % en Europe, 30 % en Amérique, et 33 % en Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique. Cependant, l’expansion internationale s’accompagne de défis : le secteur aérien reste volatil, et l’intégration de nouvelles technologies doit convaincre un écosystème encore attaché à ses pratiques traditionnelles. Une équation complexe que la start-up toulousaine semble prête à résoudre.
Sur la photo: Alexandre Feray, le président d’OpenAirlines (©OpenAirlines).