Comment se former au BIM

Syndicats professionnels, enseignants, Compagnons du Tour de France, maîtres d’ouvrage…  ont participé le 26 septembre, lors de la Mêlée Numérique à Toulouse*, à une table ronde sur le thème  « Se former pour agir en mode BIM ». Témoignages.

 

Cette table ronde dédiée à la formation au BIM réunissait (de gauche à droite) : Frédéric Duprat, Directeur du département Génie Civil de l’INSA Toulouse, Pascal Arséguel, Responsable Pédagogique, chargé du développement BIM et de la transition numérique à la Fédération Compagnonnique de France, Jérôme Farcot, Directeur général de l’Immobilière Midi-Pyrénées (Groupe 3F), Pascal Parent, professeur agrégé en ingénierie de construction, et Sophie Dulac, Chargée des Affaires Techniques à la FFB Occitanie.

 

« Si nous avons investi dans la formation de trois référents BIM, c’est que nous en attendions trois gains substantiels, a expliqué en introduction Jérôme Farcot, Dirigeant du groupe 3F. Le premier concerne la qualité des travaux réalisés – et donc leur pérennité et leur facilité de maintenance. Le second, qui est comme on le comprend aisément important pour tous les acteurs d’un projet, c’est le respect des délais, tout débordement pouvant avoir de lourdes conséquences sur les dépenses de chacun. Enfin, le BIM apporte une aide sans précédent dans le suivi et la traçabilité des coûts. »

« Nous avons répondu à l’appel à projets sur la transition numérique des professions du bâtiment, a de son côté précisé Sophie Dulac, Chargée des Affaires Techniques à la FFB Occitanie, et nous avons été agréablement surpris par le nombre d’intervenants, de toutes  tailles, qui souhaitent s’engager dans une démarche BIM. Nous sommes particulièrement actifs sur les chantiers du groupe scolaire Germaine Tillon et dans le projet « Habitat Audois ». La FFB Occitanie a dans le même temps accompagné les entreprises du bâtiment pour savoir comment elles allaient intégrer le BIM et les conséquences que cela pouvait avoir sur leur activité.

En l’occurrence, les professionnels du BTP présents consacrent tous une part de le leurs enseignements au BIM. « Cela va du passage du plan à la maquette dès la deuxième année, explique Frédéric Duprat de l’INSA, à la réalisation d’un plan en 4D (ndlr : la quatrième dimension et les temps, ce qui implique la réalisation de plusieurs maquettes) ». « Notre expérience montre l’intérêt du mode apprentissage dans la formation au BIM, que ce soit au niveau du CAP ou du Baccalauréat professionnel », a pour sa part déclaré Patrice Arséguel pour les Compagnons du Tour de France. Enfin, Pascal Parent, professeur dans un lycée professionnel ariégeois et lauréat du « BIM d’Or 2018 » a conclu : « Les enseignants ont nécessairement un rôle d’éclaireur dans le domaine du BIM, car ils doivent avoir en moyenne 5 à 6 ans d’avance sur les pratiques actuelles pour que leurs élèves soient correctement formés en fin de cursus ».

La table ronde était animée par Franck Guillamot, Directeur Opérationnel du Campus BTP.

Pascal Boiron, MID e-News

* 3 tables rondes ont rythmé cette journée dédiée au BIM (voir article).