Réduire de 27,4 % le gaspillage alimentaire et d’environ 20 % les émissions CO2 dans les cas étudiés. Tel est l’objectif de SISTERS, nouveau projet européen démarré en novembre 2021 et qui ne compte pas moins de 18 partenaires de 8 différents pays. Dans ce cadre, différents acteurs du projet venus de toute l’Europe se sont réunis ce mardi 31 mai au Quai des Savoirs à Toulouse afin de faire un point sur les premières avancées et présenter les prochains axes de travail.
Ils étaient une quinzaine de participants réunis autour de Laurent Caplat, président de la société Bien Manger et acteur du projet SISTERS (Systemic Innovations for a SusTainable reduction of the EuRopean food waStage), pour évoquer la programmation des tests et des innovations à mettre en place dans les mois qui viennent. « Pour l’instant nous n’avons pas encore de résultats concrets avec des innovations prêtes à être testées, cela arrivera d’ici 6 mois — 1 an », a précisé Laurent Caplat. Ayant pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire aux différentes étapes de la chaîne de production alimentaire en Europe, le projet, financé par l’Union européenne et développé dans le cadre de l’appel à projets Horizon 2020, a vu ses cinq principaux champs d’action dévoilés au cours de ce rendez-vous toulousain :
- Développement des circuits courts grâce à une plateforme e-commerce unique en Europe aussi appelée Short Chain Platform. Une phase de test est prévue dans 5 pays (Espagne, France, Italie, Suède et Belgique) dans les prochains mois,
- Création de nouveaux formats de containers plus robustes et plus intelligents pour monitorer les températures, l’oxygénation et les chocs,
- Développement de packaging d’emballement de produits à partir de plastiques biosourcés pour garantir l’hygiène et réduire les pertes liées à la dégradation des produits,
- Création d’un label d’excellence aux détaillants qui encouragent le développement durable,
- Intégration d’un étiquetage intelligent pour promouvoir la consommation durable.
En conclusion, Laurent Caplat a confié espérer beaucoup de l’implication des acteurs de la région Occitanie dans ce projet européen. « Ce que nous essayons de faire, c’est de faire savoir que ce projet démarre. L’Occitanie est une grande région en termes de production agricole, et donc forcément sur l’ensemble des innovations, il y en aura qui intéresseront certains acteurs locaux, que ce soit pour participer à certains tests ou valoriser les expériences que nous pouvons faire en Occitanie. C’est pour cela qu’au cours de cette assemblée générale à Toulouse, il m’a semblé important de faire un petit moment d’ouverture en direction de différents réseaux régionaux, que j’ai complétés par une diffusion du projet à différents acteurs impliqués dans le secteur food et agriculture, pour commencer à prendre date et éventuellement commencer à générer des manifestations d’intérêt pour des tests ou recevoir des informations quand ces innovations sortiront », a-t-il conclut. Rendez-vous dans un an.
Photo: présentation publique des avancées du projet, présentées par Laurent Caplat. ©Clément Seilhan