Six start-ups d’Occitanie en route pour la finale nationale de Tech For Future

Sélectionnées lors de la finale régionale organisée par La Tribune, six jeunes pousses d’Occitanie représenteront la région lors de la finale nationale de Tech For Future, le 1er avril prochain à Paris. Un passage clé pour ces entreprises, qui devront se mesurer aux lauréats des autres régions et espèrent inscrire leur nom au palmarès d’un concours qui reflète les dynamiques d’innovation en France.

Dans l’arène de l’innovation, chaque avancée technologique est un pari sur l’avenir. Le 13 février dernier, dans les locaux de La Mêlée à Toulouse, le jury a tranché : six start-ups d’Occitanie ont décroché leur billet pour la grande finale nationale de Tech For Future. Leur ambition ? Se hisser au sommet d’une compétition qui, au-delà des trophées, met en lumière des solutions prometteuses en matière d’environnement, d’industrie, de data, de santé et de smart tech.

Parmi les finalistes, Anyos, dirigée par Paul Malbert, propose une borne de recharge électrique éco-conçue et reconditionnable. L’enjeu est double : accompagner la transition vers une mobilité durable et limiter l’empreinte écologique de ces équipements, souvent énergivores. Son innovation brevetée, qui permet de modifier la façade des bornes en un simple clip en moins de trois minutes, pourrait séduire les collectivités en quête de flexibilité.

Dans la catégorie Industrie, Ascendance, cofondée par Jean-Christophe Lambert, mise sur un aéronef hybride pour redessiner les contours de la mobilité régionale. Avec une autonomie de 400 km et une réduction des émissions de CO2 annoncée de 50 %, son projet s’inscrit dans les défis environnementaux de l’aviation. L’appareil, qui peut accueillir cinq personnes, vise des applications aussi bien dans le transport de passagers que pour les interventions médicales urgentes.

L’intelligence artificielle s’invite également dans la sélection avec Elda Technology. Cette start-up exploite les données géospatiales de drones équipés de capteurs LiDAR pour cartographier le manteau neigeux. Une approche qui pourrait optimiser la gestion de la neige de culture dans les stations de ski, et répondre ainsi aux enjeux climatiques qui menacent leur viabilité économique.

Sur le terrain du no-code, YooSoft, dirigée par Tassadit Quivy, ambitionne de révolutionner la création de logiciels métiers. Son outil breveté permettrait de concevoir des solutions ERP et CRM sans une ligne de code, rendant accessibles ces outils stratégiques à des entreprises dépourvues de ressources en développement informatique. Déjà adoptée par des acteurs du retail, de la santé et du tourisme, la technologie pourrait rebattre les cartes du marché du logiciel d’entreprise.

Dans le secteur médical, SurgiMab, portée par Françoise Cailler, se distingue avec son agent d’imagerie fluorescente dédié à la chirurgie oncologique. SGM-101 promet d’améliorer la précision des interventions en rendant les tumeurs visibles en temps réel. Une avancée qui s’inscrit dans la tendance croissante d’une médecine plus personnalisée et moins invasive.

Enfin, en matière d’aérospatiale, Alpha Impulsion, pilotée par Marius Celette, travaille sur une technologie de fusée « auto-phage », où le fuselage sert lui-même de carburant. En réduisant les débris spatiaux et en optimisant la propulsion, cette approche pourrait redéfinir les standards des lancements orbitaux. Une solution qui interpelle dans un contexte où la gestion des déchets spatiaux devient un enjeu crucial.

Le 1er avril, au Terminal 7 de Paris, ces six entreprises défendront leur projet face aux autres lauréats régionaux. À leurs côtés, un jury national attribuera plusieurs prix, dont un Coup de cœur, un Impact et un International, récompensant des projets à fort potentiel.