Sopra Steria a profité des fêtes de fin d’année pour annoncer une réorganisation de ses activités en Occitanie en regroupant ses équipes à Toulouse et Rodez. Une stratégie qui se traduira par la fermeture du site d’Albi dès 2025, suscitant incompréhension et colère parmi les salariés.
Albi laissée de côté au profit de Toulouse et Rodez
Pas vraiment le cadeau de Noël qu’espéraient les salariés d’Albi. Le 19 décembre 2024, Sopra Steria a annoncé la fermeture de son site local, effective en 2025, au profit d’un regroupement des équipes à Toulouse et Rodez. Une trentaine de salariés ont été abasourdis par cette décision, tombée comme un couperet, justifiée par des locaux « trop grands, trop vieux ». Un coup dur pour le tissu économique albigeois, même si l’entreprise a choisi de concentrer ses ressources sur d’autres sites régionaux.
Face à cette annonce, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, n’a pas tardé à réagir. Elle a tendu la main au groupe en proposant l’aide de l’agence Ad’Occ pour trouver des solutions. Avec un groupe qui a affiché une marge de 10 %, la décision a laissé un goût amer. « Il y avait peut-être d’autres options », a-t-elle laissé entendre. Mais visiblement, la rationalisation a pris le dessus.
Un plan stratégique qui n’a pas fait l’unanimité
Le 13 décembre, Sopra Steria a dévoilé sa grande feuille de route jusqu’en 2028 : devenir un leader européen du numérique en misant sur le secteur public, les finances, la défense et l’aéronautique. Mais ce discours n’a pas convaincu les marchés. Résultat ? Un plongeon de 7 % de l’action dès le lendemain. Ambitieux sur le papier, mais les investisseurs ont douté que la stratégie tienne la route face à une concurrence féroce.
Malgré des résultats meilleurs que ceux de Capgemini, Sopra Steria n’a pas su rassurer. L’annonce de cette restructuration locale n’a rien arrangé. On pourrait dire que les bonnes intentions n’ont pas suffi.