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Sylvie Vergez est devenue, en décembre 2020, la nouvelle directrice générale de l’IoT Valley. Elle revient sur son parcours mais aussi ses ambitions à la tête de cet écosystème.
Sylvie Vergez, pourriez-vous nous retracer votre parcours ?
Je suis une entrepreneuse dans l’âme. J’ai une formation technologique d’électronicienne et d’informaticienne. J’ai toujours eu la volonté de construire des services autour des technologies. En 1994, j’ai créé l’une des premiers agences web toulousaines, Midiway. Cette aventure a duré une quinzaine d’années J’ai ensuite rejoint la Mutuelle des Sapeurs-Pompiers de France pour les accompagner dans leur numérisation en tant que directrice du développement. Et puis j’ai pris le virage de l’IoT. J’ai rencontré Ludovic Le Moan et intégré Sigfox, afin d’accompagner l’acculturation du marché à ces technologies. Aujourd’hui, l’IoT Valley compte une quarantaine d’entreprises : des start-up, des ETI et des PME. Depuis sa création, en 2011, nous avons généré 650 emplois dans l’écosystème.
Quelles sont vos ambitions à la tête de l’IoT Valley ?
Je vais me placer dans le prolongement de ce qui a été fait ces dix dernières années. Le marché de l’Internet des objets (IOT) est un moyen d’extraire et de collecter de la data. Notre ambition est désormais de créer des modèles pour générer des revenus autour de cette économie, qui est le « nouvel or noir ». L’IOT n’est pas le seul levier technologique pour créer de la valeur. Dans l’IoT Valley, nous nous intéressons à l’Internet des objets mais aussi à l’intelligence artificielle et à tout un panel de briques technologiques.
Concrètement, qu’allez-vous proposer aux entreprises ?
Nous avons par exemple la volonté d’accompagner les ETI et les PME touchées de plein fouet par l’arrêt des activités aéronautiques et de leur proposer une véritable expertise pour trouver des relais de croissance vers de nouveaux marchés. Dans cet objectif, nous allons leur offrir un accompagnement sur mesure : de la définition de l’enjeu stratégique autour de la data, en passant par l’identification de problématiques métiers, jusqu’au déploiement de solutions associées. Nous souhaitons ainsi aider le tissu économique régional.
Nous allons également aiguiller des personnes qui se retrouvent sur le marché de l’emploi après un PSE à capitaliser sur leur expérience professionnelle au sein de l’industrie, afin de créer des start-up autonomes qui œuvrent dans ces métiers.
Cela signifie-t-il que l’IoT Valley va changer de nom à terme ?
L’IoT Valley est un lieu totem. Mais nous allons mener une réflexion à ce sujet en 2021. L’IOT n’est qu’une composante, une brique technologique pour accélérer l’innovation et nous avons ces expertises. Si nous restons uniquement sur notre positionnement IOT, nous ne répondrons pas aux besoins des ETI et des PME.
Comment se portent les entreprises de l’IoT Valley aujourd’hui ?
Certaines entreprises qui ont des projets avec la filière aéronautique ont été touchées. Mais par rapport aux autres acteurs du territoire, cet impact est très faible. Nous sommes d’ailleurs en phase de recrutement un peu partout dans l’écosystème.
Propos recueillis par Agnès Fremiot
Photo : DR