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L’hébergeur et opérateur télécoms situé à Toulouse vient de rejoindre le groupe européen Eurofiber spécialisé dans les infrastructures numériques. Laurent Bacca, président et cofondateur de Fullsave, explique les changements en cours pour l’entreprise toulousaine.
Ce n’est pas un projet de fusion, ni de rationalisation des coûts. Si Eurofiber devient l’actionnaire majoritaire du toulousain Fullsave, l’entreprise ne va pas se dissoudre pour autant dans le groupe européen : « Ce sont, comme nous, des spécialistes des télécoms, du cloud et de la fibre. Ils veulent s’implanter un peu partout en Europe. Dans certaines régions, ils préfèrent s’appuyer sur des acteurs déjà existants. Cela va nous permettre de nous développer dans le grand sud, un projet que nous avons depuis un moment (Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur) comme nous l’avons fait en Occitanie et à Bordeaux », explique Laurent Bacca, président et cofondateur de l’hébergeur et opérateur télécom.
Selon lui, il n’y aura « aucun changement dans l’organisation opérationnelle » de l’entreprise. Il faut dire que cette évolution ne se fait pas contrainte par une crise. Fullsave se porte bien. Son chiffre d’affaires, au 30 juin dernier, était de 8,5 millions d’euros. Malgré la crise économique, la société respecte la trajectoire financière qu’elle s’était fixée. Les embauches se poursuivent, l’opérateur, qui fait travailler cinquante-six personnes aujourd’hui, a pour objectif d’atteindre les cent collaborateurs d’ici trois ans.
Données de santé et développement durable
Un des projets qui occupe actuellement les cerveaux de chez Fullsave est l’hébergement des données de santé. L’objectif est de recevoir prochainement une certification pour pouvoir héberger ces données particulièrement sensibles. Autre sujet de travail, le développement durable. Fullsave souhaite se convertir peu à peu à l’énergie verte pour le fonctionnement de ses infrastructures. Mais aussi accompagner à l’avenir davantage les entreprises « pour mieux rationaliser leur utilisation du numérique » : « Les centres de données sont souvent pointées du doigt. Mais il faut se rendre compte que la pollution ne vient pas d’eux, mais de leur utilisation par nos clients », estime Laurent Bacca.
La pollution numérique, un sujet majeur pris en compte par les acteurs politiques en ce début d’année. Le 12 janvier 2021, le Sénat a en effet adopté une proposition de loi qui doit permettre au secteur du digital de commencer à réduire son empreinte environnementale.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Laurent Bacca et Hugues Brunel, les fondateurs de l’hébergeur et opérateur télécom Fullsave, qui a rejoint le groupe Eurofiber en 2020. Crédit : Lydie Lecarpentier – DR..