En France, un paiement sur deux effectués sur un terminal autonome passe par Lyra Network. Et 50.000 sites marchands sont équipés de leurs solutions. La fintech s’agrandit à Labège et dope son activité à l’export.
Le projet de Lyra Network d’un nouveau bâtiment de sept étages sur 4000 m², construit à Labège d’ici 2019, à côté du siège actuel de l’entreprise de 2000 m², n’est que le reflet du dynamisme du groupe toulousain. L’entreprise pointe aujourd’hui par sa progression à la 35e place du Top 100 Digital des acteurs de la French Tech.
« Nous comptions une centaine de salariés en 2014 contre 250 collaborateurs actuellement, dont 150 en France. Et nous continuons de recruter près de trente à quarante développeurs ou techniciens par an. Il nous fallait plus de surface en capacité d’accueillir cette augmentation de masse salariale. L’occasion aussi d’adapter nos bureaux à des modes de travail plus agiles propres à la moyenne d’âge de 32 ans de nos employés », explique Anton Bielakoff, directeur général du groupe Lyra fondé à Toulouse en 2001.
Deux domaines d’activité complémentaires
Ce spécialiste des solutions logicielles de paiements se développe dans deux secteurs. Le premier, activité historique monétique du groupe, concerne la sécurisation des terminaux de paiement dans les commerces de détail. « Plus de 50% des terminaux autonomes de carte bancaire sont équipés de nos solutions en France », souligne Anton Bielakoff. Le second, lancé en 2010, relève du paiement en ligne des sites marchands, où Lyra occupe 20% du marché français, représentant près de 50.000 e-commerces dont Truffaud, Pinky ou Alinea.
Dans deux ans, 50% du chiffre d’affaires à l’export
Mais avec déjà sept filiales dans le monde, dont l’Allemagne, le Brésil ou l’Inde, et l’ouverture d’ici fin 2017 de bureaux au Pérou et en Colombie, la stratégie de Lyra Network est résolument tournée vers l’international. « En France, le marché monétique est stable alors que dans les pays en voie de développement, comme en Amérique Latine ou en Inde, il est en plein boom. En effet, ces pays font la chasse au cash pour limiter le marché noir d’où un plébiscite de nos solutions sûres de paiement via des terminaux », explique Anton Bielakoff.
Côté européen, les relais de croissance du groupe proviendront de l’activité e-commerce. « L’augmentation du nombre de sites marchands en France et en Allemagne approchent les 15 à 20% par an. Dernièrement, l’obtention de notre agrément d’établissement de paiement va nous permettre de proposer des contrats uniques aux e-commerçants et à nos banques partenaires. De nouvelles opportunités de marché s’ouvrent », détaille le directeur général. Jouant sur les deux piliers de son activité, la fintech prévoit ainsi une croissance de son chiffre d’affaires anticipé à 60 millions d’euros en 2017 contre 53 millions d’euros en 2016. Lyra devrait investir près de 5 millions d’euros dans son nouveau bâtiment.
Isabelle Meijers