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Le facteur humain est à l’origine de 70% des accidents aériens. Pour limiter le phénomène, Hinfact propose à des centres de formation sa solution logicielle pour suivre le regard du pilote en vol.
La jeune pousse Hinfact veut-elle devenir l’oeil du tigre ? En quelque sorte oui, si on part d’un postulat : au cours d’un vol, les pilotes de ligne ont une multitude de paramètres à vérifier simultanément. Sauf que si un seul paramètre leur échappe, les conséquences peuvent être dramatiques ou encore créer des incidents dommageables. Les crashes du Rio-Paris d’Air France, de la Colgan Air à Buffalo (États-Unis), de la Turkish Airlines à Schipol (Pays-Pas) ne sont que quelques exemples de catastrophes marquantes où la responsabilité des pilotes a été engagée.
« Ce n’est pas la faute du pilote », justifie Thomas Bessière, 24 ans, étudiant à l’Isae-Supaero et co-fondateur d’Hinfact. « Mais il peut avoir une surconfiance dans les automatismes et par conséquent ses interprétations peuvent être mauvaises. » Et c’est pour limiter le rôle du pilote ou de l’équipage dans les accidents aériens que ce projet est né dans le laboratoire neurosciences et facteurs humains de l’école d’ingénieurs toulousaine.
Formation des pilotes et co-pilotes
Porté par trois chercheurs et deux étudiants, Hinfact propose une solution logicielle embarquée basée sur l’eye tracking, capable de détecter si tous les paramètres ont été ou non vérifiés par le pilote. « Les cinq caméras disposées dans le cockpit filment les yeux du pilote sous différents angles. بوكر Grâce à des algorithmes, la position des yeux, les pupilles et leur mouvement, sont détectés. Nous sommes alors capables d’interpréter les regards et de leur donner du sens en les liant avec les phases de vol et des indicateurs comme celui de la concentration, du stress et de la charge mentale », poursuit Thomas Bessière.
Créée en octobre, la société, qui suit un programme de l’incubateur Nubbo de dix-huit mois, a déjà signé un contrat dans la défense. روليت مباشر « Notre concept se déploie dans des salles d’opération dans lequel un opérateur est face à un automatisme », ajoute le co-fondateur, qui assure avoir entamé de « grandes discussions »avec des compagnies aériennes. Si le premier secteur visé est le marché de la formation des pilotes et des co-pilotes, le co-fondateur ne s’interdit pas de regarder vers d’autres marchés. لعبة كازينو
La phase industrielle de cette solution logicielle appelée « Gaze craft » devrait intervenir à la fin de l’année.
Audrey Sommazi