En partenariat avec
Toulouse Métropole investit 95 millions d’euros pour relancer l’emploi
Toulouse Métropole engage un vaste plan de relance pour revitaliser le territoire après la crise liée au coronavirus. Outre les actions et les financements annoncés, son président Jean-Luc Moudenc souhaite aussi faire évoluer la méthode vers plus de concertation.
« La crise sanitaire est en train de devenir une crise économique et sociale qui nous conduit à lancer un plan de relance pour l’emploi et un plan de lutte contre la précarité, soit un effort de 112,5 millions d’euros qui s’ajoutent au 31 millions d’euros du plan d’urgence que nous avions voté en avril. C’est, il me semble, l’un des plus importants de France ». Ce lundi 8 juin, le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, a dévoilé les axes d’un programme qui compte dix thématiques et quelque cinquante-huit actions.
95 millions d’euros seront ainsi injectés dans l’économie locale, dont 50 millions d’investissement public dans le bâtiment et les travaux publics. « Pour répondre au besoin de trésorerie des entreprises, le déblocage des avances à la commande pourra atteindre les 60% », a souligné Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du Développement économique et de l’aménagement des zones d’activités économiques. 45 millions d’euros seront également déployés en soutien des filières stratégiques du territoire. L’aéronautique bien sûr (à hauteur de 10 millions), mais aussi la santé, l’économie sociale et solidaire, le commerce de proximité, le numérique, les mobilités ou encore la culture.
Concertation de 150 acteurs
Un plan qui prendra la forme de nombreuses actions donc, construites à l’issue d’une vaste concertation, puisque 150 acteurs économiques ont participé aux échanges. Elles seront dévoilées au fil des prochaines semaines, mais Jean-Luc Moudenc a d’ores et déjà annoncé son « intention de mettre en place une démarche prospective qui devra impulser une réflexion stratégique sur l’économie et les emplois de demain ».
Une mission qu’il souhaite confier à des experts hautement qualifiés et indépendants. Une première pour la métropole. « Cette crise bouscule profondément les choses… Elle doit nous inciter à dessiner les contours d’une nouvelle ambition. »
Le plan de lutte contre la précarité, quant à lui, est doté d’une enveloppe de 17,5 millions d’euros en faveur des associations, de l’aide au logement, à l’alimentation, à l’insertion, ainsi qu’aux jeunes et aux familles.
Ingrid Lemelle