Le département de Haute Garonne fait partie des premiers territoires dans lesquels est testé le nouveau site « Mon espace santé », destiné à stocker de manière sécurisée nos données de santé et de faciliter la vie des patients.
« D’ici 2022, chaque citoyen français se verra doté, et ce dès la naissance, d’un espace numérique de santé qui lui est propre. Cela permettra à ses utilisateurs, non seulement d’avoir un meilleur accès à ses propres données de santé, mais aussi de pouvoir les partager comme ils le souhaitent, et à qui ils le souhaitent », prévenait Dominique Pon, responsable ministériel de la Délégation du numérique en santé et directeur de la clinique Pasteur à Toulouse, lors de la Mêlée Numérique de 2020. Chose dite, chose faite, puisque les Français devraient voir l’entrée en vigueur de ce nouveau service public dès janvier 2022. En attendant, trois départements pilotes sont actuellement en phase de test : la Haute-Garonne, la Loire Atlantique et la Somme.
Concrètement, chaque habitant des trois départements pilotes devrait voir reçu un courrier ou un mail vous proposant de créer un compte sur le site monespacesante.fr. Ce lien donne ainsi accès à un portail qui stocke ordonnances, traitements et résultats d’examens auxquels les médecins auront accès avec l’accord préalable. Il existe aussi un agenda de rendez-vous médicaux, ainsi qu’un espace permettant de poser des questions aux médecins. « C’est une petite révolution qui va vraiment améliorer les parcours de soin » selon Dominique Pon, qui rappelle l’urgence de répondre aux nouveaux enjeux de santé dans le numérique avant que les GAFAMs s’en mêlent.
Ce nouveau site Mon espace e-santé se veut ainsi un véritable « coffre fort » du numérique qui permettra aux médecins et soignants de pouvoir coordonner les soins des patients tout en respectant la confidentialité des données, chose qui se perdrait ces dernières années. « Le Dossier médical Personnel (DMP), qui représentait déjà un dossier patient informatisé regroupant toutes ses données médicales, est devenu le Dossier Médical Partagé depuis 2015. Depuis, les patients n’ont cessé de perdre la main sur la diffusion de leurs données de santé. Nous allons, avec cette nouvelle feuille de route, tenter de rétablir cela », expliquait le directeur de la Clinique Pasteur de Toulouse.