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Après Bordeaux, Alenvy, plateforme numérique de produits locaux et majoritairement bio, débarque à Toulouse. Elle propose un système de notation qui met en avant les producteurs ayant les pratiques les plus écologiques.
En 2018, Erwan Moullec et ses deux associés Victor et James Terrien ont crée leur plateforme de produits majoritairement bio et locaux [1] Alenvy en Nouvelle-Aquitaine. Marqués par des expériences dans le monde du maraîchage et de la viticulture, ils voulaient eux aussi « participer à l’essor de l’agriculture biologique et faire le lien entre les champs et les assiettes des urbains ».
Ils ont réussi à tisser des liens avec des agriculteurs et producteurs locaux. Des fruits et légumes, la plateforme s’est élargie à d’autres types de marchandises (produits frais, épicerie, hygiène et beauté). Aujourd’hui, une trentaine de maraîchers et 150 artisans-producteurs font partie du réseau. Et, après Bordeaux, les trois entrepreneurs ont décidé de tenter l’aventure à Toulouse
Notation et zéro déchet
La spécificité d’Alenvy est que chaque produit est noté selon plusieurs critères (bio ou non, zéro déchet ou non, pratiques innovantes du point de vue écologique, etc.). Plus le produit est vertueux, plus sa note est élevée. La cagnotte du consommateur grandit en fonction de cette notation. « Plus le client achète des produits particulièrement responsables écologiquement, plus il reçoit de la monnaie virtuelle qu’il pourra utiliser pour de prochains achats », explique Erwan Moullec. Les clients peuvent venir récupérer leur panier dans un drive, mais aussi être livrés [2] en transporteur électrique (bientôt en camion électrique également).
Dans La Ville rose, l’entrepôt de la plateforme, d’une superficie de 270 mètres carrés, est situé du côté de Purpan et de la chambre d’agriculture. « Nous sommes venus à Toulouse, car c’est une métropole assez proche de Bordeaux, et qui lui ressemble du point de vue démographique. Nous voulons y atteindre rapidement 1000 clients actifs. Nous démarrons avec une équipe de cinq personnes ici. À terme, nous aimerions avoir huit salariés. Nous voulons aussi attirer davantage de producteurs. En Occitanie, nous avons cinq agriculteurs et dix artisans », détaille le jeune président de la société.
Alenvy fait travailler pour le moment seize personnes. En 2020, la jeune pousse a réalisé un chiffre d’affaires de 587.000 euros et prépare une levée de fonds pour 2022. Parmi les autres projets de la start-up, le passage d’ici deux ans au total zéro déchet « via un système de bocaux consignés, et l’ouverture progressive du concept à d’autres grandes métropoles (Lyon, Nice, Paris).
Matthias Hardoy
Sur la photo : James Terrien, un des trois associés d’Alenvy avec l’un des transporteurs électriques de la jeune pousse, en plein été indien… Crédits : Hélène Ressayres – ToulÉco.
Notes
[1] La plateforme met en avant des producteurs dans un rayon de 150 km.
[2] Pour les commandes, le matin avant 11 heures, les livraisons ont lieu entre midi et deux, et pour les commandes l’après-midi avant 16 heures, les livraisons ont lieu entre 18 et 21 heures, selon Alenvy.