Alors que les amateurs de football sont dans les starting-blocks pour suivre leur rendez-vous quadriennal favori, une autre coupe du monde se prépare, tout aussi chère aux yeux des Français, qui plus est lorsqu’ils sont toulousains : la coupe du monde de rugby 2023, en France.
Dans l’objectif d’accueillir au mieux les spectateurs pour l’occasion, la métropole de Toulouse et l’association La Mêlée ont lancé cet été le Challenge Innovation Rugby pour inciter les acteurs locaux à apporter des solutions innovantes en matière d’accessibilité, de responsabilité sociale, d’animations ou encore d’accès à l’information. Récompensés en septembre dernier pendant la Mêlée Numérique, les lauréats du challenge ont depuis pu entrer en contact avec la métropole, qui de son côté se donne le temps d’étudier la faisabilité des projets.
Dans cette rubrique dédiée à ce rendez-vous mondial du rugby, Midenews vous proposera chaque semaine de découvrir ces lauréats qui on l’espère, auront l’occasion d’œuvrer au bon fonctionnement de cet événement à Toulouse. Cette semaine, la place est au projet qui a remporté le prix Fluidité et Accessibilité du Challenge Innovation Rugby, Be-Link.
« Sécurisez les lieux de grandes affluences. Gérez en temps réel l’organisation de vos événements. Détectez et gérez toutes les situations à risque. » Telles sont les promesses affichées par Be-Link, une jeune start-up montpelliéraine qui a développé une solution mobile de gestion de collaborateurs en mobilité lors d’événements sportifs ou culturels. Des promesses qui interpellent et séduisent les collectivités à l’approche de la coupe du monde de rugby, puisqu’il reviendra à ces dernières d’assumer la gestion et la sécurité à l’extérieur des stades durant les deux mois de compétition. En ce sens, et alors que de nombreux spectateurs seront attendus dans les rues de la ville, mais aussi aux abords des fanzones, la solution apportée par Be-Link pourrait être l’outil de référence pour les 250 bénévoles qui devront répondre à cet afflux de visiteurs.
Optimiser les capacités d’adaptation des équipes mobiles
La solution propose toute une palette de fonctionnalités. Parmi elles, la géolocalisation des lieux spécifiques pour matérialiser les points d’intérêts pour les visiteurs (points d’eau, points de déchets, toilettes publiques, postes de santé, etc.), la géolocalisation des flux de visiteurs et des collaborateurs afin de pouvoir optimiser en temps réel la position de ces derniers, les alertes en cas d’incidents (bagarres, incendies, accidents, etc.) ainsi que la possibilité de filmer lesdits incidents et permettre de définir leur dangerosité. Intégrant une solution de messagerie inspirée de Whatsapp ainsi qu’un agenda partagé qui permet de manager ses équipes en temps réel, Be-Link réunit tous les outils nécessaires pour améliorer les capacités de réactivité et d’adaptation dans chaque lieu qui concentre beaucoup de personnes en extérieur.
De nouvelles perspectives à venir
Ayant démarré la commercialisation de sa solution au début du mois de septembre 2022, Be-Link compte aujourd’hui 6 collaborateurs et une dizaine d’événements suivis à son actif. Éric Villemin, directeur général de la jeune pousse incubée chez Ad’Occ Sport à Montpellier, se dit très heureux du succès que rencontre Be-Link, il affirme avoir déjà réfléchi à l’application de sa solution dans d’autres domaines que celui de l’événementiel. « Si aux prémices de notre projet nous ciblions exclusivement les événements sportifs et culturels, la crise sanitaire que nous avons connue nous a incités à explorer toutes les opportunités, comme celle que représentent les sociétés de free floating (littéralement “flotte libre”, ou transports en libre-service, généralement des vélos ou des trottinettes électriques, NDLR) qui ont besoin de manager des équipes la nuit, au moment où les différents véhicules sont ramassés et/ou réparés », précise-t-il. « Par ailleurs, nous travaillons actuellement, avec un partenaire toulousain, sur la possibilité de coupler différents capteurs à notre application. Cela pourrait nous permettre, par exemple, de connaître en temps réel les capacités des bennes à ordures, de détecter des hausses de températures isolées pouvant être la conséquence d’un début d’incendie ou de prévenir les intrusions », ajoute-t-il. Des données qui pourraient, non seulement parfaire la solution actuelle proposée par Be-Link, mais aussi permettre à la start-up de se positionner sur divers secteurs liés au domaine de la ville durable et intelligente dans le futur.